Absorption
Près de 80% de l'alprostadil délivrés par MUSE sont absorbés en 10 minutes à travers la muqueuse urétrale.
Distribution
La demi-vie est inférieure à 10 minutes et les taux plasmatiques d'alprostadil dans la circulation veineuse périphérique sont faibles ou indétectables.
Biotransformation / Élimination
L'alprostadil est rapidement métabolisé au niveau local et dans la circulation pulmonaire ; les métabolites sont excrétés dans les urines (90% en 24 heures) et dans les fèces.
Il n'existe aucun élément en faveur d'une rétention tissulaire de l'alprostadil ou de ses métabolites.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Muse en fonction de la voie d'administration
Près de 80% de l'alprostadil délivrés par MUSE sont absorbés en 10 minutes à travers la muqueuse urétrale.
La demi-vie est inférieure à 10 minutes et les taux plasmatiques d'alprostadil dans la circulation veineuse périphérique sont faibles ou indétectables.
L'alprostadil est rapidement métabolisé au niveau local et dans la circulation pulmonaire; les métabolites sont excrétés dans les urines (90% en 24 heures) et dans les fèces.
Il n'existe aucun élément en faveur d'une rétention tissulaire de l'alprostadil ou de ses métabolites.
Le tableau ci-dessous indique les événements indésirables les plus fréquents.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement par MUSE sont présentés dans le tableau ci-dessous (très fréquent > 1/10; fréquent > 1/100, <1/10; peu fréquent >1/1000, <1/100; rare >1/10000, <1/1000; très rare <1/10000):
Système organe | Fréquence | Effet indésirable |
Troubles du système nerveux | Fréquent | Céphalées, sensations vertigineuses |
Peu fréquent | Syncope |
Troubles vasculaires | Fréquent | Hypotension symptomatique |
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | Dilatation des veines des jambes |
Très rare | Rash, urticaire |
Troubles musculo-squelettiques, systémiques et osseux | Peu fréquent | Douleurs dans les membres inférieurs |
Troubles des reins et des voies urinaires | Rare | Infection du tractus urinaire |
Très fréquent | Sensation de brûlure urétrale |
Fréquent | Saignement urétral de faible abondance |
Troubles des organes de reproduction | Très fréquent | Douleurs péniennes |
Fréquent | Douleurs testiculaires, sensation de brûlure/démangeaison vaginale (chez la partenaire) |
Peu fréquent | Douleurs périnéales |
Rare | Erection prolongée / priapisme, troubles péniens (par exemple complications fibrotiques) |
Investigations | Peu fréquent | Accélération de la fréquence cardiaque |
Une sensation de brûlure ou de prurit vaginal a été observée chez environ 6% des partenaires des patients recevant le principe actif. Ce phénomène peut être lié soit à la reprise des rapports sexuels soit à l'utilisation de MUSE.
Surdosage
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté au cours de l'utilisation de MUSE.
Le surdosage en alprostadil est susceptible d'entraîner une hypotension symptomatique, des douleurs péniennes prolongées et, dans de rares cas, un priapisme. Les patients devront faire l'objet d'une surveillance médicale jusqu'à la disparition des symptômes systémiques ou locaux.
Le malade doit consulter un médecin en cas d'apparition d'une érection prolongée persistant pendant 4 heures ou plus. Les mesures thérapeutiques suivantes peuvent être mises en uvre.
Mettre le malade en décubitus dorsal ou latéral. Appliquer alternativement sur la face interne de chaque cuisse une vessie de glace pendant 2 minutes : cette manuvre occasionne en principe l'ouverture des valves veineuses par voie réflexe. En l'absence de réponse au bout de 10 minutes, arrêter ce traitement.
En cas d'échec de ce traitement avec persistance de la rigidité pénienne pendant plus de 6 heures, il convient de faire appel à un drainage pénien par aspiration. En respectant les règles d'asepsie, introduire une aiguille à ailettes de 19-21 G dans le corps caverneux et aspirer 20-50 ml de sang. Cette opération entraîne en principe une détumescence du pénis. Si nécessaire, la manuvre peut aussi être effectuée du côté controlatéral.
En cas d'échec de la manuvre précédente, il est recommandé d'injecter un alpha adrénergique dans le corps caverneux. Bien que les contre-indications habituelles à l'administration intra-pénienne d'un vasoconstricteur ne s'appliquent pas au traitement du priapisme, ce geste thérapeutique impose la prudence. La pression artérielle et la fréquence cardiaque doivent être surveillées de façon continue pendant l'exécution de cette procédure. Une prudence particulière s'impose chez les malades présentant une coronaropathie, une hypertension artérielle non équilibrée ou une ischémie cérébrale ainsi que chez ceux traités par un inhibiteur de la monoamine oxydase. Dans cette dernière éventualité, l'opérateur doit disposer du matériel nécessaire à la prise en charge d'une crise hypertensive aiguë.
Préparer une solution de phényléphrine à 200 μg/ml et injecter 0,5 à 1,0 ml de cette solution toutes les 5-10 minutes. Une alternative consiste à injecter une solution d'adrénaline à 20 μg/ml. Si nécessaire, cette injection peut être suivie d'une évacuation de sang par aspiration à l'aide de la même aiguille à ailette. La dose de phényléphrine ne doit pas dépasser 1 mg tandis que la dose maximale d'adrénaline est de 100 μg (5 ml de solution).
Une autre alternative thérapeutique consiste à injecter du métaraminol mais il convient de souligner que des cas d'hypertension aboutissant au décès ont été rapportés sous ce traitement. En cas d'échec de cette dernière mesure, il convient d'adresser immédiatement le malade en vue d'une prise en charge chirurgicale.
Avant la mise en route du traitement par MUSE, il convient de rechercher et de traiter toute pathologie médicale responsable des troubles de l'érection.
Une érection douloureuse peut se produire chez les patients présentant des anomalies anatomiques du pénis comme une angulation, un phimosis, une fibrose des corps caverneux, une maladie de La Peyronie ou des plaques de La Peyronie.
Lors de la mise en place de MUSE, des erreurs de manipulation peuvent entraîner des abrasions et de légers saignements au niveau de la muqueuse urétrale. Chez les patients souffrant de maladies transmises par le sang, ces saignements peuvent en favoriser la transmission à leur partenaire.
Le risque de saignement urétral est plus élevé chez les malades sous anticoagulants ou présentant une affection hémorragique.
Un priapisme (érection durant plus de six heures) peut survenir après utilisation de MUSE. Le traitement d'un priapisme ne doit pas être retardé de plus de 6 heures . Il conviendra d'indiquer aux patients qu'ils doivent signaler immédiatement à leur médecin traitant toute érection durant plus de 4 heures ou, en son absence, consulter immédiatement un autre médecin. Le traitement du priapisme doit suivre les mesures thérapeutiques préconisées.
Les essais cliniques réalisés avec MUSE ont montré que la fréquence des cas de priapisme (rigidité pénienne persistant pendant 6 heures ou plus) et d'érection prolongée (rigidité pénienne persistant entre 4 heures et 6 heures) est faible (respectivement <0,1% et 0,3% des malades). Pour minimiser ce risque, il convient de choisir la dose minimale efficace. Une diminution de la posologie ou un arrêt du traitement peut être nécessaire en cas d'apparition d'un priapisme.
Une fibrose pénienne, comme une angulation, une fibrose des corps caverneux, des nodules fibreux et une maladie de La Peyronie peuvent apparaître suite à l'utilisation de MUSE. La fréquence d'apparition de fibrose peut augmenter parallèlement à la durée d'utilisation. Une surveillance régulière des patients, incluant un examen soigneux du pénis, est fortement recommandée afin de détecter tout signe de fibrose pénienne ou de maladie de La Peyronie. Le traitement par MUSE doit être interrompu chez les patients développant une angulation pénienne, une fibrose des corps caverneux ou une maladie de La Peyronie.
MUSE doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant eu des accidents ischémiques transitoires ou souffrant de pathologies cardio-vasculaires instables.
Le risque d'une utilisation abusive potentielle de MUSE doit être envisagée chez les patients ayant un antécédent de trouble psychiatrique ou de dépendance.
Une stimulation et un rapport sexuels peuvent provoquer des événements cardiaques et pulmonaires chez les patients présentant une coronaropathie, une insuffisance cardiaque congestive ou une pathologie pulmonaire. Ces patients, lorsqu'ils utilisent MUSE, doivent être prudents en cas d'activité sexuelle.
Les patients et leurs partenaires doivent être informés que MUSE ne protège pas contre la transmission des maladies sexuellement transmissibles (MST) et leur expliquer les mesures à prendre pour éviter la dissémination des germes responsables de MST, y compris le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
L'utilisation de MUSE n'endommage pas les préservatifs.
MUSE peut apporter de faibles quantités d'alprostadil qui s'ajoutent à la teneur physiologique en PGE1 du sperme : il est donc recommandé d'utiliser une méthode de contraception efficace si la partenaire est en âge de procréer.
Dans la littérature, un nombre de cas limités concernant l'utilisation de MUSE chez des patients avec des implants péniens ont été rapportés. Cependant elles ne permettent pas de conclure sur la tolérance ou l'efficacité de cette association.