Pharmacodynamique
Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant la déxaméthasone sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l'hydrocortisone.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - TRIAMCINOLONE - usage parentéral
Administré par voie générale (IM), cette spécialité est résorbée lentement et progressivement (15‑20 jours). Elle diffuse bien dans les tissus et s'élimine ensuite essentiellement par voie urinaire.
La résorption et la diffusion du produit administré par voie locale sont beaucoup plus lentes.
Pharmacocinétique - TRIAMCINOLONE - application locale en ORL (otorhinolaryngologie)
Après administration par voie nasale d'une dose de 220 mcg d'acétonide de triamcinolone, le pic plasmatique moyen est d'environ 0,5 ng/ml (entre 0,1 et 1 ng/ml) et survient 1h30 après administration.
La concentration plasmatique moyenne du produit est inférieure à 0,06 ng/ml à la 12ème heure, et inférieure au seuil de détection de la méthode de dosage à la 24ème heure. La demi-vie est de 3 à 3,3 heures.
Population pédiatrique
Après administration de doses multiples intranasales de TRIAMCINOLONE , l'exposition systémique observée chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 12 ans était similaire à celle observée chez les patients adultes.
L'administration intranasale de TRIAMCINOLONE à des doses de 110 mcg/j chez les patients pédiatriques âgés de 2 à 5 ans présentait une exposition systémique similaire à celle obtenue chez les patients adultes à des doses de 220 mcg/j.
La clairance apparente et le volume de distribution chez les patients pédiatriques âgés de 2 à 5 ans correspondaient approximativement à la moitié de ceux obtenus chez les adultes.
Dosage
Dosage - TRIAMCINOLONE - usage parentéral
Suspension injectable
Cette spécialité n'est pas adaptée à l'administration par voie inhalée par nébulisateur.
Ne pas injecter en intratendineux.
Cette spécialité n'est pas adaptée à l'injection intraveineuse, intraturbinale, sous-conjonctivale, sous‑tenonienne, rétrobulbaire, intraoculaire (voie intravitréenne) ou intradermique (à l'exception des injections intralésionnelles : cicatrices chéloïdes).
Cette spécialité n'est pas adaptée à l'injection épidurale et intrathécale.
L'administration par ces voies n'est pas autorisée. En effet, des effets indésirables graves ont été rapportés avec la voie épidurale et intrathécale.
Equivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 5 mg de prednisone: 4 mg de triamcinolone.
La dose initiale recommandée est variable : de 2,5 mg à 60 mg et doit être individualisée sur la base de la pathologie traitée et de la réponse du patient au traitement.
Utiliser la posologie la plus basse de corticoïde pour contrôler l'affection en cours de traitement. Il est recommandé d'arrêter TRIAMCINOLONE par étape à la suite d'un traitement au long cours.
Une stricte asepsie est requise lors de l'injection. Après ouverture, du flacon, TRIAMCINOLONE doit être injecté sans délai pour éviter toute sédimentation de la suspension dans la seringue.
USAGE SYSTEMIQUE
VOIE INTRAMUSCULAIRE PROFONDE (dans le muscle fessier).
Rhinite allergique saisonnière après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intra-nasal ou corticoïde per os en cure courte).
Une injection, à renouveler une fois en cas de rhinite invalidante après échec des autres thérapeutiques.
Adulte et enfants de plus de 12 ans :
La dose initiale recommandée est de 60 mg, injectée en intramusculaire profonde dans le muscle fessier. Une atrophie des graisses sous-cutanées peut se produire si l'injection est mal faite. Habituellement, la posologie est adaptée entre 40 et 80 mg, en fonction de la réponse du patient et de la durée du traitement. Toutefois, il est possible que certains patients soient bien contrôlés à des doses inférieures à 20 mg.
Enfants de 6 à 12 ans :
La dose initiale est de 40 mg, la posologie dépend plus de la sévérité des symptômes que de l'âge ou du poids.
Utilisation chez l'enfant :
Cette préparation n'est pas recommandée pour les enfants âgés de moins de six ans. Les corticoïdes peuvent ralentir la croissance. Le développement des nourrissons et enfants sous traitement corticoïde prolongé doit être étroitement surveillé. La prudence s'impose en cas d'exposition à la varicelle, à la rougeole ou à d'autres maladies infectieuses. Ne pas vacciner ou immuniser des enfants sous traitement corticoïde . Les corticoïdes peuvent aussi interférer avec la production de stéroïdes endogènes.
USAGE LOCAL
Voies locales en rhumatologie :
Injections intra-articulaires : 1/4 à 2 ml toutes les 3 semaines.
La dose initiale administrée dépend de la pathologie traitée et de la taille de l'articulation : elle peut varier de 2,5 mg à 5 mg pour les petites articulations et de 5 à 15 mg pour les plus grosses.
Pour les adultes, des doses de 10 mg pour les petites articulations ou de 40 mg pour les plus grosses sont généralement suffisantes.
Voies locales en dermatologie :
Injections intralésionnelles (cicatrices chéloïdes) : 1 à 3 ml (selon l'étendue des lésions) toutes les 3 ou 4 semaines.
L'administration intralésionnelle avec l'appareil «dermo-jet» est possible.
Il faut éviter que l'injection ne soit trop superficielle en raison du risque d'atrophie sous-cutanée.
L'injection ne sera répétée qu'en cas de réapparition ou de persistance des symptômes.
Dosage - TRIAMCINOLONE - application locale en ORL (otorhinolaryngologie)
Suspension pour pulvérisation
Adultes :
La dose initiale recommandée est de 220 mcg par jour, soit 2 pulvérisations dans chaque narine 1 fois par jour le matin. Une fois l'amélioration des symptômes obtenue, les patients peuvent être maintenus à une dose de 110 mcg par jour (1 pulvérisation dans chaque narine 1 fois par jour).
Population pédiatrique
Enfants âgés de 12 ans et plus :
La dose initiale recommandée est de 220 mcg par jour, soit 2 pulvérisations dans chaque narine 1 fois par jour le matin. Une fois l'amélioration des symptômes obtenue, les patients peuvent être maintenus à une dose de 110 mcg par jour (1 pulvérisation dans chaque narine 1 fois par jour).
Enfants âgés de 6 à 12 ans :
La dose recommandée est de 110 mcg par jour soit une pulvérisation dans chaque narine 1 fois par jour le matin. Chez les patients présentant des symptômes plus sévères, une dose de 220 mcg par jour peut être utilisée. Mais une fois l'amélioration des symptômes obtenue, les patients doivent être maintenus à la dose efficace la plus faible .
Enfants âgés de 2 à 5 ans :
La dose maximale recommandée est de 110 mcg par jour administrée en 1 pulvérisation dans chaque narine 1 fois par jour le matin .
L'initiation et la durée du traitement sont fonction de l'exposition allergénique.
Chez l'enfant de moins de 12 ans, le traitement continu de plus de 3 mois n'est pas recommandé
Mode d'administration
Voie nasale.
Agiter légèrement le flacon avant emploi.
Lors du premier usage, la pompe doit être amorcée par 5 pulvérisations. Inutilisée, celle-ci reste correctement amorcée pendant environ 2 semaines. Au-delà, elle peut être réamorcée par 1 seule pulvérisation.
Indications
Indications - TRIAMCINOLONE - usage systémique
USAGE SYSTEMIQUE
Rhinite allergique saisonnière après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intra-nasal, ou corticoïde per os en cure courte).
USAGE LOCAL
Ce sont celles de la corticothérapie locale, lorsque l'affection justifie une forte concentration locale. Toute prescription d'injection locale doit faire la part du danger infectieux notamment du risque de favoriser une prolifération bactérienne.
Ce produit est indiqué dans les affections :
dermatologiques : cicatrices chéloïdes
rhumatologiques : injections intra-articulaires : arthrites inflammatoires, arthrose en poussée
Indications - TRIAMCINOLONE - application locale en ORL (otorhinolaryngologie)
TRIAMCINOLONE est indiqué dans le traitement des symptômes de la rhinite allergique saisonnière et perannuelle de l'adulte et de l'enfant de 2 ans et plus.
Contre-indications
USAGE SYSTEMIQUE
Ce médicament est généralement contre-indiqué dans les situations suivantes (il n'existe toutefois aucune contre-indication absolue pour une corticothérapie d'indication vitale) :
tout état infectieux à l'exclusion des indications spécifiées ,
certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona),
états psychotiques encore non contrôlés par un traitement,
vaccins vivants,
troubles de la coagulation dont les purpura thrombopéniques idiopathiques, traitement anticoagulant en cours en cas d'injection intra-musculaire ou d'usage local,
en raison de la présence d'alcool benzylique, ce médicament est contre-indiqué chez les prématurés et les nouveau-nés à terme .
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec les médicaments non antiarythmiques, donnant des torsades de pointes .
USAGE LOCAL
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
infection locale ou générale, ou suspicion d'infection,
troubles sévères de la coagulation, traitement anticoagulant en cours,
en raison de la présence d'alcool benzylique, ce médicament est contre-indiqué chez les prématurés et les nouveau-nés à terme .
Effets indésirables
Effets indésirables - TRIAMCINOLONE - usage systémique
Les effets indésirables systémiques des glucocorticoïdes ont un faible risque de survenue après administration locale, compte-tenu des faibles taux sanguins. Mais le risque d'hypercorticisme (rétention hydrosodée, déséquilibre d'un diabète et d'une hypertension artérielle...) augmente avec la dose et la fréquence des injections:
risque d'infection locale (selon le site d'injection): arthrites,
atrophie localisée des tissus musculaires, sous-cutanés et cutanés. Risque de rupture tendineuse en cas d'injection dans les tendons,
quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones.
arthrites aiguës à microcristaux (avec suspension microcristalline) de survenue précoce,
calcifications locales,
réactions allergiques locales et générales,
flush: céphalées et bouffées vasomotrices peuvent survenir. Elles disparaissent habituellement en un jour ou deux.
Le profil de sécurité chez l'enfant est similaire à celui rapporté chez l'adulte.
Effets indésirables - TRIAMCINOLONE - application locale en ORL (otorhinolaryngologie)
La classification des évènements indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 et <1/10), peu fréquent (≥1/1000 et <1/100), rare (≥1/10 000 et <1/1000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes de système d'organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Fréquence indéterminée | Hypersensibilité incluant prurit ou rash. |
Affections du Système nerveux | Fréquents | Céphalées. |
Fréquence indéterminée | Dysgueusie, parosmie. |
Affections oculaires | Très rares | Cataracte, glaucome. |
Fréquence indéterminée | Vision floue , pression intraoculaire augmentée*, choriorétinopathie. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinaux | Fréquents | Epistaxis, toux. |
Fréquence indéterminée | Irritation ou sensation de brûlure nasale, sécheresse des muqueuses nasales et oropharyngées, irritation pharyngée, congestion nasale, éternuements, dyspnée, perforation de la cloison nasale*, atrophie de la muqueuse nasale*. |
Infections et infestations | Fréquents | Rhinite, pharyngite, syndrome grippal. |
Fréquence indéterminée | Candidose nasales et oropharyngées. |
Affections gastro-intestinales | Fréquents | Dyspepsie, anomalies dentaires |
Fréquence indéterminée | Nausées. |
Affections psychiatriques | Fréquence indéterminée | Insomnie. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquence indéterminée | Fatigue. |
Investigations | Fréquence indéterminée | Baisse du taux de cortisol sanguin. |
*De rares cas de perforations du septum nasal, d'hypertonie oculaire et d'atrophie de la muqueuse nasale ont été rapportés avec les corticoïdes administrés par voie nasale au long cours.
Infections à Candida albicans
Ont été décrits des cas d'infections à Candida albicans nasales et pharyngées lors du traitement. Il conviendra dans ce cas d'interrompre la corticothérapie par voie nasale et d'envisager la mise en route d'un traitement adapté.
Effets systémiques
Le risque d'effets systémiques lié à l'acétonide de triamcinolone administré par voie nasale n'est pas exclu. Ce risque est majoré en cas d'administration concomitante d'une corticothérapie par voie inhalée ou a fortiori par voie systémique. Le retentissement clinique notamment à long terme n'est pas clairement établi. Le risque d'insuffisance corticotrope latente après administration prolongée devra être considéré en cas d'infection intercurrente, d'accident ou d'intervention chirurgicale.
Population pédiatrique
Un retard de croissance a été rapporté chez les enfants et les adolescents sous corticothérapie nasale .
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogène à faible dose variable selon les espèces.
Dans l'espèce humaine, il existe un passage transplacentaire. Cependant, les études épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes lors du premier trimestre.
Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées.
Il est justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né.
En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant la grossesse en tenant compte du rapport bénéfices/risques.
Allaitement
En cas de traitement à doses importantes et de façon chronique, l'allaitement est déconseillé.
USAGE LOCAL
Le risque des corticoïdes par voie systémique est à considérer en cas d'injections multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme : avec les corticoïdes par voie systémique un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été observée exceptionnellement après corticothérapie à dose élevée. En cas de traitement à doses importantes, l'allaitement est déconseillé.
Interactions avec d'autres médicaments
Les risques d'interactions des glucocorticoïdes avec d'autres médicaments sont exceptionnels par voie injectable locale dans les circonstances usuelles d'emploi. Ces risques seraient à considérer en cas d'injections multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme.
Associations à prendre en compte
+ Fluoroquinolones
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.