Pharmacodynamique
Chlorhydrate d'éthylmorphine: alcaloïde de l'opium; antitussif d'action centrale, ayant un effet dépresseur sur les centres respiratoires.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - ÉTHYLMORPHINE - voie orale
Métabolisme hépatique.
Traverse le placenta et diffuse dans le lait maternel.
Dosage
Dosage - ÉTHYLMORPHINE - voie orale
Sirop
RESERVE A L'ENFANT DE PLUS DE 20 kg (soit environ 6 ans).
Voie orale.
1 cuillère-mesure contient 2 mg de chlorhydrate d'éthylmorphine (ou codéthyline).
Le traitement symptomatique doit être court (quelques jours) et limité aux horaires où survient la toux.
En l'absence d'autre prise médicamenteuse apportant du chlorhydrate d'éthylmorphine ou tout autre antitussif central, la dose quotidienne de chlorhydrate d'éthylmorphine à ne pas dépasser est de 0,6 mg/kg chez l'enfant de 20 à 50 kg (environ 6 à 15 ans).
La posologie usuelle chez l'enfant est de:
Chez l'enfant de 40 à 50 kg (soit environ de 12 à 15 ans): 3 cuillères-mesure par prise, à renouveler au bout de 6 heures en cas de besoin, sans dépasser 12 cuillères-mesure par jour.
Chez l'enfant de 30 à 40 kg (soit environ de 10 à 12 ans): 2 cuillères-mesure par prise, à renouveler au bout de 6 heures en cas de besoin, sans dépasser 8 cuillères-mesure par jour.
Enfant de 20 à 30 kg (environ 6 à 10 ans): 1 cuillère-mesure par prise, à renouveler au bout de 6 heures en cas de besoin, sans dépasser 4 cuillères-mesure par jour.
Les prises devront être espacées de 6 heures.
Les âges approximatifs en fonction du poids sont donnés à titre indicatif.
Indications
Indications - ÉTHYLMORPHINE - usage systémique
Traitement symptomatique des toux non productives gênantes.
Contre-indications
Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de:
Allergie à l'un des constituants
Insuffisance respiratoire
Toux de l'asthmatique
Allaitement .
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec l'alcool.
Effets indésirables
Effets indésirables - ÉTHYLMORPHINE - usage systémique
Aux doses thérapeutiques les effets indésirables du chlorhydrate d'éthylmorphine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sont plus rares et modérés.
Possibilité de constipation, somnolence, états vertigineux, nausées, vomissements.
Rarement: bronchospasme, réactions cutanées allergiques, dépression respiratoire .
Aux doses supra-thérapeutiques: il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et chez le nouveau-né de mère toxicomane.
Surdosage
Signes chez l'adulte:
dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, bradypnée),
somnolence, rash, vomissements,
prurit,
ataxie.
Signes chez l'enfant (Seuil toxique: 2 mg/kg en prise unique):
bradypnée, pauses respiratoires,
myosis,
convulsions,
flush et dème du visage,
éruption urticarienne, collapsus,
rétention d'urine.
Traitement
assistance respiratoire,
naloxone en cas d'intoxication massive.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Il n'y a pas d'étude de tératogenèse disponible chez l'animal.
En clinique, aucun effet malformatif ou ftotoxique n'est apparu à ce jour. Toutefois, le suivi de grossesses exposées au chlorhydrate d'éthylmorphine (codéthyline) est insuffisant pour exclure tout risque. Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de codéthyline par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la codéthyline pendant la grossesse.
Allaitement
Le chlorhydrate d'éthylmorphine (codéthyline) passe dans le lait maternel; avec la codéine, quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à doses supra-thérapeutiques. En cas d'allaitement, et par extrapolation avec la codéine, la prise de ce médicament est contre-indiquée.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des antitussifs centraux. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Autres dépresseurs du SNC (Analgésiques ou antitussifs morphiniques, certains antidépresseurs, les antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, clonidine et apparentés, hypnotiques, neuroleptiques, tranquillisants autres que benzodiazépines.)
Majoration de la dépression centrale pouvant avoir des conséquences importantes, notamment en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.