Pharmacocinétique - usage parentéral
Distribution
Par voie parentérale, l'administration intraveineuse d'une dose de 1 g permet d'obtenir, deux heures après l'injection, des taux sériques moyens de 25 µg/ml. Vers la 11ème heure, la concentration est de 3 à 12 µg/ml.
La demi - vie sérique est très variable d'un sujet à l'autre (3 à 12 heures), et en moyenne de 6 heures.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 55 % aux concentrations thérapeutiques.
Le volume de distribution est de 0,3 à 0,43 l/kg.
La diffusion de la vancomycine est bonne dans les liquides pleural, synovial, péritonéal et péricardique; par contre, elle est nulle dans le liquide céphalo - rachidien lorsque les méninges sont saines et aléatoire lorsque celles - ci sont enflammées.
Biotransformation:
La vancomycine n'est pas métabolisée dans l'organisme.
Excrétion:
Environ 90 % de la dose injectée est excrétée par le rein sous forme active (dont 75 % en 24 h).
Effets indésirables
Réactions anaphylactoïdes : attribuées à une libération d'histamine, des douleurs de type pulsatile dans les muscles du dos et du cou, réactions de « flush » cutané du cou et des épaules, avec une fine éruption transitoire, pouvant être urticarienne, exceptionnellement, une hypotension, voire un collapsus cardio-vasculaire en particulier chez l'enfant et le nourrisson ont été observées lors d'injections rapides (cf. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi). Dans la plupart des cas, ces réactions peuvent être évitées par une perfusion lente (en 60 mn minimum).
Néphrotoxicité, ototoxicité: chez les patients présentant une insuffisance rénale, les risque d'ototoxicité et de néphrotoxicicté sont accrus de façon sensible lorsque les concentrations plasmatiques de vancomycine sont élevées ou le traitement prolongé. Quelques cas d'atteinte rénale irréversible ont été décrits. L'ototoxicité, surtout décrite à des concentrations plasmatiques supérieures à 70-80 mg/l, et la néphrotoxicité sont potentialisées par l'administration avec les aminosides.
Nausées, vomissements.
Des atteintes immunoallergiques de divers type ont été signalées : fièvre, éruptions cutanées, urticariennes, érythrodermies, parfois sévères (exceptionnelles éruptions bulleuses), néphropathies interstitielles. De rares cas de DRESS syndrome ou syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse associant de façon variable une éruption cutanée, des anomalies hématologiques (hyperéosinophilie, hyperlymphocytose) à une ou plusieurs atteintes viscérales (foie et rein en particulier) ont été rapportés.
Effets hématologiques : des cas de thrombopénie, de neutropénie, de leucopénie ou d'agranulocytose, parfois sévères mais le plus souvent réversibles à l'arrêt du traitement, ont été rapportés. Plus exceptionnellement, des cas d'anémie, de pancytopénie, ou d'aplasie médullaire, ainsi que des cas d'hyperéosinophilie souvent associée à d'autres réactions immunoallergiques ont été décrits. Par ailleurs, l'administration de VANCOMYCINE peut diminuer la réponse aux transfusions plaquettaires après transfusion allogénique de cellules souches hématopoïétiques.
Endoveinites consécutives en particulier à l'administration par voie périphérique.