Après administration du salbutamol par voie inhalée, entre 10 et 25 % de la dose atteignent les poumons. L'autre fraction de la dose est retenue dans le système de délivrance ou se dépose dans l'oropharynx puis est déglutie.
Au niveau pulmonaire, le salbutamol n'est pas métabolisé et est faiblement absorbé par la muqueuse respiratoire.
Après passage systémique, le salbutamol est métabolisé au niveau hépatique et est principalement excrété dans les urines.
La fraction déglutie est absorbée par la muqueuse digestive et subit un important effet de premier passage hépatique.
L'élimination urinaire se fait en partie sous forme active et sous forme conjuguée. La demi-vie d'élimination du salbutamol est de 2,7 à 5,5 heures après administration par voie orale ou inhalée.
Les effets indésirables observés avec le salbutamol administré par voie inhalée aux doses thérapeutiques sont liés à une activité sympathomimétique. Ils sont le plus souvent légers et disparaissent généralement lors de la poursuite du traitement.
Fréquents (1/100, 1/10) :
Cardiaques et circulatoires : vasodilatation périphérique pouvant être à l'origine d'une légère tachycardie réflexe, palpitations.
Musculaire : tremblements.
Peu fréquents (1/1000, 1/100) :
Généraux : céphalée, réactions d'hypersensibilité (angio-oedème, urticaire, hypotension et collapsus).
Rares (1/10000, 1/1000) :
Respiratoires : bronchospasme , sécheresse de la bouche et toux, irritation au niveau de la bouche et de la gorge qui peut être prévenue par un rinçage de la bouche suivant l'inhalation du produit.
Métaboliques : hypokaliémie.
Musculaires : crampes musculaires, myalgie.
Système nerveux central : hyperactivité chez l'enfant, agitation, vertiges et insomnie.
Informer le patient qu'une consultation médicale immédiate est nécessaire si, en cas de crise d'asthme, le soulagement habituellement obtenu n'est pas rapidement observé.
Si un patient développe en quelques jours une augmentation rapide de sa consommation en bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques d'action rapide et de courte durée par voie inhalée, on doit craindre (surtout si les valeurs du débit-mètre de pointe s'abaissent et/ou deviennent irrégulières) une décompensation de sa maladie et la possibilité d'une évolution vers un état de mal asthmatique. Le médecin devra donc prévenir le patient de la nécessité, dans ce cas, d'une consultation immédiate, sans avoir au préalable dépassé les doses maximales prescrites. La conduite thérapeutique devra alors être réévaluée.
Chez les patients asthmatiques adultes, l'association à un traitement anti-inflammatoire continu doit être envisagée dès qu'il est nécessaire de recourir plus d'une fois par semaine aux bêta-2 mimétiques par voie inhalée. Le patient doit, dans ce cas, être averti que l'amélioration de son état clinique ne doit pas conduire à une modification de son traitement, en particulier à l'arrêt de la corticothérapie par voie inhalée, sans avis médical.
En cas d'infection bronchique ou de bronchorrhée abondante, un traitement approprié est nécessaire afin de favoriser la diffusion optimale du produit dans les voies respiratoires.
Le salbutamol doit être administré avec précaution en cas d'hyperthyroïdie, d'insuffisance cardiaque, d'hypertension artérielle, d'anévrysme, d'intolérance au glucose ou de diabète, de phéochromocytome, de traitement par des glucosides cardiotoniques, d'ischémie myocardique, de tachyarythmie, de cardiomyopathie hypertrophique obstructive.
Les produits administrés par voie inhalée peuvent parfois entraîner un bronchospasme. En cas de survenue de bronchospasme paradoxal après administration de ce médicament, il conviendra d'interrompre ce traitement et d'envisager une autre thérapeutique ou une autre voie d'administration.
Une dose de ce médicament contient moins de 10 mg de lactose qui, dans la majorité des cas n'entraîne pas de symptomatologie chez les patients intolérants au lactose. Ce médicament n'est pas recommandé chez les patients atteints de galactosémie congénitale ou de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.