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Sayana - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Sayana appartient au groupe appelés Progestatifs seuls. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - G03AC06.

Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE) - Sayana 104 mg- suspension injectable - 104 mg - - 2015-07-16


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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • suspension injectable - 104 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Sayana enregistré en France

Sayana 104 mg suspension injectable

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Dosage: 104 mg

Composition et Présentations

ACÉTATE DE MÉDROXYPROGESTÉRONE104 mg

Posologie et mode d'emploi Sayana 104 mg suspension injectable

Suspension injectable
Une injection de 3 ml de suspension, soit 150 mg d'acétate de médroxyprogestérone, permet une couverture contraceptive de 12 semaines.
Première injection :
La première injection doit être effectuée durant les 5 premiers jours suivant le début des règles.
En post-partum ou post-abortum, il convient d'observer un délai d'au moins 7 jours après l'évacuation de la cavité utérine et de s'assurer de l'absence de toute anomalie clinique.
Deuxième injection et injections suivantes :
Si le délai entre les injections dépasse 12 semaines, toute grossesse doit être exclue avant d'administrer l'injection suivante par voie intramusculaire.

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Présentations et l’emballage extérieur


Comment utiliser, Mode d'emploi - Sayana

Indications

SAYANA est indiqué pour la contraception à long terme chez la femme. Chaque injection sous-cutanée bloque l'ovulation et offre une contraception pendant au moins 13 semaines (+/- 1 semaine). Toutefois, il convient de noter que le délai avant le retour de la fertilité (ovulation) peut aller jusqu'à un an .
En raison de la possibilité d'une perte de densité minérale osseuse (DMO) chez les femmes de tous âges qui prennent SAYANA à long terme , une évaluation du rapport bénéfices/risques, tenant compte également de la diminution de la DMO qui survient au cours de la grossesse et/ou l'allaitement, doit être envisagée avant l'administration de SAYANA.
Il est aussi important que la patiente soit informée de la nature prolongée des effets de ce produit, notamment du retour retardé de la fertilité .
Utilisation chez les adolescentes (12-18 ans)
Chez les adolescentes, l'utilisation de SAYANA n'est indiquée que lorsque les autres méthodes de contraception sont jugées inadaptées ou inacceptables en raison des effets inconnus à long terme de la perte osseuse associés à SAYANA au cours de la période critique de croissance osseuse .
SAYANA n'a pas été étudié chez les femmes de moins de 18 ans, mais des données pour des injections de l'AMP par voie intramusculaire, sont disponibles dans cette population.

Pharmacodynamique

L'AMP est un analogue de la 17 a‑hydroxyprogestérone avec des effets anti-œstrogéniques, antiandrogéniques et antigonadotrophiques.
SAYANA, AMP en suspension injectable, inhibe la sécrétion des gonadotrophines ce qui, à son tour, prévient la maturation folliculaire et l'ovulation. Le principal mécanisme de suppression de l'ovulation entraîne également un amincissement de l'endomètre, et ces actions produisent son effet contraceptif.
Modifications de la DMO chez les Femmes Adultes
Une étude comparant les modifications de la DMO chez des femmes utilisant SAYANA et chez des femmes recevant de l'acétate de médroxyprogestérone injectable (150 mg IM) n'a pas montré de différences significatives de perte de DMO entre les deux groupes après deux ans de traitement. Les pourcentages moyens de modification de la DMO dans le groupe SAYANA sont indiqués dans le tableau 1.
Tableau 1. Modification moyenne (%) de la DMO par rapport aux valeurs initiales chez des femmes prenant SAYANA, par site squelettique
Durée du traitement
Rachis lombaire
Hanche totale
Col du fémur
N
Modification (%)
(IC à 95 %)
N
Modification (%)
(IC à 95 %)
N
Modification (%)
(IC à 95 %)
1 an
166
-2,7
(-3,1 à -2,3)
166
-1,7
(-2,1 à -1,3)
166
-1,9
(-2,5 à -1,4)
2 ans
106
- 4,1
(-4,6 à -3,5)
106
-3,5
(-4,2 à -2,7)
106
-3,5
(-4,3 à -2,6)
Une autre étude clinique contrôlée menée chez des femmes adultes prenant de l'acétate de médroxyprogestérone injectable (150 mg IM) pendant une durée maximale de 5 ans a montré des diminutions moyennes de la DMO de l'ordre de 5-6 % au niveau du rachis et de la hanche, et aucun changement significatif de la DMO dans le groupe témoin. La diminution de la DMO était plus marquée durant les deux premières années d'utilisation, avec des diminutions plus faibles au cours des années suivantes. Des modifications moyennes de la DMO de l'ordre de -2,86 %, -4,11 %, -4,89 %, -4,93 % et -5,38 % ont été observées au niveau du rachis lombaire après 1, 2, 3, 4 et 5 ans, respectivement. Les diminutions moyennes de la DMO au niveau de la hanche totale et du col du fémur étaient similaires. Voir le tableau 2 ci-dessous pour plus de détails.
Après l'arrêt des injections d'acétate de médroxyprogestérone (150 mg IM), la DMO a augmenté vers les valeurs initiales au cours de la période post-traitement. Une durée de traitement plus longue a été associée à une récupération plus lente de la DMO.
Tableau 2. Modification moyenne (%) de la DMO par site squelettique par rapport aux valeurs initiales chez des femmes adultes, de la cohorte traitées pendant 5 ans par l'acétate de médroxyprogestérone à 150 mg IM et après 2 ans post-traitement ou après 7 ans d'observation chez des femmes du groupe témoin
Durée d'inclusion dans l'étude
Rachis
Hanche totale
Col du fémur
AMP
Groupe témoin
AMP
Groupe témoin
AMP
Groupe témoin
5 ans*
n = 33
-5,38 %
n = 105
0,43 %
n = 21
-5,16 %
n = 65
0,19 %
n = 34
-6,12 %
n = 106
-0,27 %
7 ans**
n = 12
-3,13 %
n = 60
0,53 %
n = 7
-1,34 %
n = 39
0,94 %
n = 13
-5,38 %
n = 63
-0,11 %
*Le groupe de traitement se composait de femmes ayant reçu de l'acétate de médroxyprogestérone en injection (150 mg IM) pendant 5 ans, et le groupe témoin se composait de femmes n'ayant pas utilisé de contraception hormonale au cours de cette période.
**Le groupe de traitement se composait de femmes ayant reçu de l'acétate de médroxyprogestérone en injection (150 mg IM) pendant 5 ans puis suivies pendant une période maximale de 2 ans post-traitement, et le groupe témoin se composait de femmes n'ayant pas utilisé de contraception hormonale pendant 7 ans.
Modifications de la DMO chez les Adolescentes (12-18 ans)
Les résultats d'une étude clinique non randomisée en ouvert portant sur l'utilisation de l'acétate de médroxyprogestérone en injection (150 mg IM toutes les 12 semaines pendant une période de 240 semaines [4,6 ans] maximum, suivie de mesures post-traitement) chez des adolescentes (12-18 ans) ont également montré que l'utilisation d'acétate de médroxyprogestérone IM était associée à une diminution significative de la DMO par rapport aux valeurs initiales. Chez les patientes qui recevaient ≥ 4 injections/période de 60 semaines, la diminution moyenne de la DMO au niveau du rachis lombaire était de -2,1 % au bout de 240 semaines (4,6 ans) ; les diminutions moyennes de la DMO au niveau de la hanche totale et du col du fémur étaient de -6,4 % et -5,4 %, respectivement. Le suivi post-traitement a montré que, sur la base des valeurs moyennes, la DMO au niveau du rachis lombaire retrouvait les valeurs initiales environ 1 an après l'arrêt du traitement et que la DMO au niveau de la hanche retrouvait les valeurs initiales environ 3 ans après l'arrêt du traitement. Toutefois, il est important de noter qu'un grand nombre de sujets sont sortis d'étude, et que ces résultats se basent donc sur un petit nombre de sujets (n = 71 à 60 semaines et n = 25 à 240 semaines après l'arrêt du traitement). En revanche, une cohorte non comparable de sujets non traités et non appariés, présentant des paramètres osseux initiaux différents de ceux des utilisatrices d'AMPR, a montré des augmentations moyennes de la DMO à 240 semaines de l'ordre de 6,4 %, 1,7 % et 1,9 % au niveau du rachis lombaire, de la hanche totale et du col du fémur, respectivement.

Pharmacocinétique

Les paramètres pharmacocinétiques de l'AMP après une injection SC unique de SAYANA sont présentés dans le tableau 1.
Tableau 1. Paramètres pharmacocinétiques de l'AMP après une injection SC unique de SAYANA chez des femmes en bonne santé (n = 42)
Cmax
(ng/ml)
Tmax
(jour)
C91 (min)
(ng/ml)
ASC0-91
(ngjour/ml)
ASC0-¥
(ngjour/ml)
(jour)
Moyenne
1,56
8,8
0,402
66,98
92,84
43
Min
0,53
2,0
0,133
20,63
31,36
16
Max
3,08
80,0
0,733
139,79
162,29
114
Cmax = pic sérique ; Tmax = temps quand Cmax est observé, ASC0-91 = aire sous la courbe concentration-temps sur 91 jours ; t½ = demi-vie terminale ; 1 nanogramme = 103 picogrammes.
Caractéristiques générales
Absorption
L'absorption de l'AMP du site d'injection SC pour atteindre les niveaux thérapeutiques est relativement rapide. Le Tmax moyen était atteint une semaine environ après l'injection. Les concentrations maximales d'AMP (Cmax) sont généralement comprises entre 0,5 et 3,0 ng/ml avec une Cmax moyenne de 1,5 ng/ml après une injection SC unique.
Effet du site d'injection
SAYANA était administré au niveau de la partie antérieure de la cuisse ou de l'abdomen afin d'en évaluer les effets sur le profil concentration-temps de l'AMP. Les concentrations minimales d'AMP (Cmin ; Jour 91) étaient similaires pour les deux sites d'injection, ce qui suggère que le site d'injection ne nuit pas à l'efficacité contraceptive.
Distribution
La liaison de l'AMP aux protéines plasmatiques avoisine 86 %. L'AMP se lie essentiellement à l'albumine sérique ; il ne se fixe pas à la SHBG.
Biotransformation
L'AMP est fortement métabolisé dans le foie par les enzymes P450. Son métabolisme porte essentiellement sur une réduction de l'anneau A et/ou de la chaîne latérale, une perte du groupe acétyle, une hydroxylation en position 2, 6 et 21 ou une combinaison de ces positions, donnant lieu à plus de 10 métabolites.
Élimination
Les concentrations résiduelles d'AMP au terme de l'intervalle d'administration (3 mois) de SAYANA sont généralement inférieures à 0,5 ng/ml, ce qui est en accord avec sa demi-vie terminale apparente d'environ 40 jours après une administration SC. La plupart des métabolites de l'AMP sont excrétés dans les urines sous forme de glucuroconjugués, avec seulement de faibles quantités excrétées sous forme de sulfates.
Linéarité/non-linéarité
Les données relatives à l'utilisation de doses uniques n'ont pas révélé de relation non linéaire pour des doses de 50 à 150 mg après l'administration SC. La relation entre l'ASC ou la Cmin et la dose SC d'AMP s'est révélée linéaire. La Cmax moyenne n'a pas varié de manière substantielle avec l'augmentation de la dose.
Race
Il n'y a pas eu de différence apparente de profil pharmacocinétique et/ou pharmacodynamique de l'AMP après l'administration SC de SAYANA aux femmes de toutes les origines ethniques étudiées. Le profil pharmacocinétique/pharmacodynamique de l'AMP a été évalué chez des femmes asiatiques dans le cadre d'une étude séparée.
Effet du poids corporel
Aucun ajustement posologique de SAYANA n'est nécessaire en fonction du poids corporel. L'effet du poids corporel sur les paramètres pharmacocinétiques de l'AMP a été évalué dans un sous-ensemble de femmes (n = 42, indice de masse corporelle [IMC] compris entre 18,2 et 46,0 kg/m2). Les valeurs d'ASC0-91 pour l'AMP étaient de 68,5 ; 74,8 et 61,8 ng -jour/ml chez les femmes appartenant aux catégories d'IMC £ 25 kg/m2, > 25 à ≤ 30 kg/m2, et > 30 kg/m2, respectivement. La Cmax moyenne de l'AMP était de 1,65 ng/ml chez les femmes ayant un IMC £ 25 kg/m2, de 1,76 ng/ml chez les femmes ayant un IMC compris entre > 25 et ≤ 30 kg/m2, et de 1,40 ng/ml chez les femmes ayant un IMC > 30 kg/m2. La fourchette des valeurs des concentrations minimales (Cmin) et des demi-vies de l'AMP étaient comparables pour les 3 groupes d'IMC.
Relation(s) pharmacocinétique/pharmacodynamique
D'un point de vue pharmacodynamique, la durée de la suppression de l'ovulation dépend du maintien des concentrations thérapeutiques de l'AMP tout au long de l'intervalle d'administration de 13 semaines.

Effets indésirables

Evénements observés lors des essais cliniques :
Dans trois vastes essais cliniques ayant inclus 1 980 femmes traitées par SAYANA pendant une durée allant jusqu'à 1 an, les événements indésirables suivants ont été rapportés comme étant liés au médicament. Les effets indésirables sont répertoriés selon les catégories suivantes :
Très fréquent (³ 1/10)
Fréquent (³ 1/100 à < 1/10)
Peu fréquent (³ 1/1 000 à < 1/100)
Rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Evénements observés lors de la surveillance post-commercialisation :
Par ailleurs, les événements indésirables cliniquement significatifs extraits des données post-commercialisation de l'AMPR injectable (IM ou SC) sont également inclus dans la liste ci-dessous :
Classe de systèmes d'organes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence indéterminée
Infections et infestations
Vaginite
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)
Cancer du sein
Affections du système immunitaire
Réactions d'hypersensibilité (par exemple, anaphylaxie et réactions anaphylactoïdes, angioedème )
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Prise de poids, perte de poids
Rétention hydrique , augmentation de l'appétit, diminution de l'appétit
Affections psychiatriques
Dépression, anorgasmie, anxiété, trouble émotionnel, trouble affectif, diminution de la libido, irritabilité
Insomnie, nervosité
Affections du système nerveux
Sensation vertigineuse, céphalée
Migraine, somnolence
Convulsions
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Vertige
Affections cardiaques
Tachycardie
Affections vasculaires
Embolie pulmonaire, thrombophlébite, hypertension , varice, bouffées de chaleur
Affections thromboemboliques
Affections gastro-intestinales
Douleur abdominale, nausées
Distension abdominale
Affections hépatobiliaires
Taux d'enzyme hépatique anormal
Jaunisse, perturbation de la fonction hépatique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Acné
Chloasma, dermatite, ecchymose, rash, alopécie, hirsutisme, prurit, urticaire
Strie cutanée
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Dorsalgie, douleur dans les membres
Perte de la densité minérale osseuse , arthralgie, crampes musculaires
Ostéoporose, incluant des fractures ostéoporotiques
Affections des organes de reproduction et du sein
Aménorrhée, douleur/ hypersensibilité mammaire, dysménorrhée, métrorragie, ménométrorragie, ménorragie
Kyste de l'ovaire, hémorragie utérine (irrégulière, augmentée, diminuée), pertes vaginales, sécheresse vulvo-vaginale, accroissement mammaire, dyspareunie, galactorrhée, douleur pelvienne, syndrome prémenstruel
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Réactions au site d'injection (telles qu'une douleur au point d'injection, une sensibilité au niveau du site d'injection, un nodule au site d'injection, une atrophie (persistante) au site d'injection et une lipoatrophie au site d'injection), fatigue
Asthénie
Fièvre
Investigations
Frottis cervical anormal
Tolérance diminuée au glucose

Contre-indications

L'acétate de médroxyprogestérone est contre-indiqué
en cas de grossesse confirmée ou suspectée
chez les femmes qui présentent une tumeur maligne confirmée ou suspectée du sein ou des organes génitaux
chez les patientes qui présentent des saignements vaginaux non diagnostiqués
chez les patientes qui souffrent d'insuffisance hépatique sévère
chez les patientes qui souffrent d'une maladie osseuse métabolique
chez les patientes qui souffrent d'une maladie thromboembolique et les patientes qui présentent ou qui ont des antécédents de maladie cérébrovasculaire.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
SAYANA est contre-indiqué chez la femme enceinte. Certaines données suggèrent une association entre l'exposition intra-utérine à des agents progestatifs au cours du premier trimestre de la grossesse et des anomalies génitales chez les fœtus de sexe masculin et féminin. En cas d'utilisation de SAYANA pendant la grossesse, ou si la patiente tombe enceinte pendant la prise de ce médicament, elle doit être informée du danger potentiel pour le fœtus.
Une étude a révélé que les nourrissons issus de grossesses accidentelles survenues 1 à 2 mois après l'injection IM d'acétate de médroxyprogestérone à 150 mg présentaient un risque accru de faible poids de naissance, ce qui a été associé à un risque majoré de mort néonatale. Cependant, le risque global d'un tel phénomène est très faible car les grossesses pendant le traitement par l'acétate de médroxyprogestérone à 150 mg en injection IM sont peu fréquentes.
Les enfants exposés à l'AMP in utero et suivis jusqu'à l'adolescence n'ont présenté aucun signe d'effet indésirable sur leur santé, notamment leur développement physique, intellectuel, sexuel ou social.
Allaitement
De faibles quantités détectables de médicament ont été retrouvées dans le lait de mères recevant de l'AMP. Chez les femmes qui allaitent et qui reçoivent des injections IM d'acétate de médroxyprogestérone à 150 mg, la composition, la qualité et la quantité de lait ne sont pas affectées. Les effets sur le développement et sur le comportement ont été étudiés chez les nouveau-nés et les nourrissons exposés à l'AMP, par le biais du lait maternel, jusqu'à la puberté. Aucun effet indésirable n'a été constaté. Cependant, en raison de données limitées sur les effets de l'AMP chez les nourrissons allaités de moins de 6 semaines, SAYANA doit être administré au moins 6 semaines après l'accouchement, lorsque le système enzymatique du nourrisson est mieux développé.
Fertilité
SAYANA est indiqué pour la prévention d'une grossesse.
Les femmes peuvent présenter un retour de la fertilité (conception) retardé après l'arrêt de SAYANA .

Surdosage

Aucune action n'est requise outre l'interruption du traitement.

Interactions avec d'autres médicaments

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée avec SAYANA.
De rares cas d'interactions avec d'autres traitements médicaux (notamment des anticoagulants oraux) ont été rapportés, mais le lien de causalité n'a pas été établi. La possibilité d'interactions doit être prise en compte chez les patientes recevant des traitements concomitants.
In vitro, l'AMP est métabolisé essentiellement par hydroxylation via le CYP3A4. Aucune étude d'interactions médicamenteuses spécifiques évaluant les effets cliniques avec des inducteurs ou des inhibiteurs du CYP3A4 sur l'AMP n'a été réalisée ; par conséquent, les effets cliniques des inducteurs ou des inhibiteurs du CYP3A4 ne sont pas connus.

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales
Perte de Densité Minérale Osseuse :
L'utilisation de SAYANA diminue les taux sériques d'œstrogènes et est associée à une perte de DMO significative en raison de l'effet connu du déficit en œstrogènes sur le remodelage osseux. La perte osseuse augmente proportionnellement à la durée d'utilisation ; néanmoins, la DMO semble augmenter après l'arrêt de SAYANA et l'augmentation de la production ovarienne d'œstrogènes.
Cette perte de DMO est particulièrement préoccupante pendant l'adolescence et au début de l'âge adulte, une période critique de croissance osseuse. On ignore si l'utilisation de SAYANA chez des femmes plus jeunes diminuera le pic de masse osseuse et augmentera le risque de fracture par la suite.
Une étude visant à évaluer les effets sur la DMO de l'acétate de médroxyprogestérone par voie IM [DEPO-PROVERA, AMP Retard (AMPR)] chez des adolescentes a montré que son utilisation était associée à une diminution significative de la DMO par rapport aux valeurs initiales. Chez un petit nombre de femmes qui étaient suivies, la DMO moyenne se rapprochait à peu près des valeurs initiales dans les 1 à 3 ans suivant l'arrêt du traitement. Chez les adolescentes, SAYANA peut être utilisé mais uniquement après discussion avec la patiente des autres méthodes de contraception et que celles-ci aient été jugées inadaptées ou inacceptables.
Chez les femmes de tous âges, une réévaluation minutieuse des risques et des bénéfices du traitement doit être effectuée chez celles qui souhaitent poursuivre le traitement au-delà de 2 ans. En particulier, chez les femmes qui présentent des facteurs de risque significatifs d'ostéoporose de par leur mode de vie ou leur état de santé, d'autres méthodes de contraception doivent être envisagées avant d'utiliser SAYANA.
Les facteurs de risque significatifs d'ostéoporose comprennent :
L'abus d'alcool et/ou le tabagisme
L'utilisation chronique de médicaments pouvant réduire la masse osseuse, comme les anticonvulsivants ou les corticoïdes
Un indice de masse corporel bas ou des troubles alimentaires, comme l'anorexie mentale ou la boulimie
Des antécédents de fracture secondaire à un traumatisme mineur
Des antécédents familiaux d'ostéoporose
Une étude de cohorte rétrospective utilisant les données de la General Practice Research Database (GPRD) a rapporté que les femmes qui reçoivent des injections d'AMP (AMPR) présentent un risque plus élevé de fractures, comparativement aux utilisatrices de contraceptifs qui n'ont pas pris d'AMPR (ratio du taux d'incidence : 1,41 ; IC à 95 % : 1,35-1,47 pour la période de suivi de cinq ans) ; on ignore si ce phénomène est dû à l'utilisation d'AMPR ou à d'autres facteurs en lien avec le mode de vie qui influent sur le taux de fractures. En revanche, chez les femmes qui reçoivent l'AMPR, le risque de fractures avant et après le début du traitement par AMPR n'est pas majoré (risque relatif : 1,08 ; IC à 95 % : 0,92-1,26). Il est important de noter que cette étude n'a pas pu déterminer si l'utilisation d'AMPR avait un effet sur le taux de fractures plus tard au cours de la vie.
Il est important que les femmes de tous âges prennent des quantités adéquates de calcium et de vitamine D pour préserver leur santé osseuse, que ce soit par le biais de l'alimentation ou d'une supplémentation.
Menstruations irrégulières :
La plupart des femmes ayant utilisé SAYANA ont présenté une modification de leur cycle menstruel. Les patientes doivent être correctement informées sur la possibilité de troubles menstruels et d'un éventuel retard du retour de l'ovulation. Avec la poursuite du traitement par SAYANA, moins de femmes ont présenté des saignements irréguliers et plus de femmes ont présenté une aménorrhée. Après avoir reçu leur quatrième dose, 39 % des femmes ont développé une aménorrhée au cours du sixième mois. Au douzième mois, 56,5 % des femmes ont développé une aménorrhée. Les modifications du cycle menstruel observées dans les trois études évaluant l'effet contraceptif sont présentées dans les figures 1 et 2. La figure 1 montre l'augmentation du pourcentage de femmes en aménorrhée au cours de l'étude de 12 mois. La figure 2 présente le pourcentage de femmes ayant présenté un spotting uniquement, des saignements uniquement, ou à la fois des saignements et un spotting au cours de la même période. Outre l'aménorrhée, l'altération du cycle menstruel s'est également caractérisée par des saignements intermenstruels, une ménorragie ou une métrorragie. Si les saignements anormaux associés à SAYANA persistent ou s'ils sont sévères, des examens appropriés doivent être effectués et un traitement doit être instauré.
Figure 1. Pourcentage de femmes traitées par SAYANA ayant présenté une aménorrhée dans les études évaluant l'effet contraceptif, par mois de 30 jours (population ITT, N = 2 053)
Figure 2. Pourcentage de femmes traitées par SAYANA ayant présenté des saignements et/ou un spotting dans les études évaluant l'effet contraceptif, par mois de 30 jours (population ITT, N = 2 053)
Risques de cancer :
La surveillance cas-témoins à long terme des utilisatrices d'AMPR IM à 150 mg a montré l'absence d'augmentation globale du risque de cancer ovarien, hépatique ou cervical, et un effet protecteur prolongé sur la réduction du risque de cancer de l'endomètre dans cette population.
Le cancer du sein est rare chez les femmes de moins de 40 ans, qu'elles utilisent ou pas une contraception hormonale.
Les résultats de quelques études épidémiologiques suggèrent une petite différence de risque de contracter la maladie chez les utilisatrices actuelles et récentes, comparativement aux femmes non utilisatrices. Le risque supplémentaire chez les utilisatrices actuelles et récentes d'AMPR est faible par rapport au risque global de cancer du sein, en particulier chez les femmes jeunes (voir ci-dessous), et n'apparaît pas 10 ans après la dernière prise. La durée d'utilisation ne semble pas être importante.
Nombre possible de cas supplémentaires de cancer du sein diagnostiqués jusqu'à 10 ans après l'arrêt des progestatifs injectables*
Age lors de la dernière utilisation d'AMPR
Nombre de cas pour 10 000 femmes naïves d'utilisation
Cas supplémentaires possibles pour 10 000 utilisatrices d'AMPR
20
Moins de 1
Bien moins que 1
30
44
2-3
40
160
10
*sur la base d'une utilisation pendant 5 ans
Affections thromboemboliques
Bien qu'aucun lien de causalité n'ait été établi entre l'AMP et la survenue d'affections thrombotiques ou thromboemboliques, toute patiente qui développe ce type d'événement, comme une embolie pulmonaire, une maladie cérébrovasculaire, une thrombose rétinienne ou une thrombose veineuse profonde, pendant le traitement par SAYANA, ne doit plus prendre le médicament. Les femmes ayant des antécédents d'affections thromboemboliques n'ont pas été étudiées dans les essais cliniques, et aucune information appuyant la sécurité d'emploi de SAYANA n'est disponible pour cette population.
Anaphylaxie et réaction anaphylactoïde
Lors d'une réaction anaphylactique, un traitement adapté sera instauré. Les réactions anaphylactiques graves exigent un traitement médical en urgence.
Affections oculaires
En cas de perte soudaine de la vue, partielle ou complète, ou en cas d'apparition soudaine d'une exophtalmie, d'une diplopie ou d'une migraine, le médicament ne doit pas être réadministré tant qu'un examen n'a pas été pratiqué. Si l'examen révèle un œdème papillaire ou des lésions vasculaires de la rétine, le médicament ne doit pas être réadministré.
Précautions d'emploi
Variations de poids
Les variations de poids sont fréquentes mais imprévisibles. Dans les études de phase 3, le poids corporel a été suivi pendant 12 mois. La moitié (50 %) des femmes présentait une fluctuation de leur poids corporel initial de l'ordre de 2,2 kg. 12 % des femmes ont perdu plus de 2,2 kg et 38 % des femmes ont pris plus de 2,3 kg.
Rétention hydrique
Des données indiquent que les progestatifs peuvent entraîner un certain degré de rétention liquidienne ; par conséquent, le médicament devra être administré avec précaution chez toute patiente présentant une affection médicale préexistante susceptible d'être affectée par la rétention hydrique.
Retour de l'ovulation
Après une dose unique de SAYANA, le taux cumulé de retour de l'ovulation, mesuré par le taux plasmatique de la progestérone, était de 97,4 % (38 patientes sur 39) dans l'année suivant l'administration. Après la fenêtre thérapeutique de 14 semaines, le retour à l'ovulation le plus précoce est survenu dans un délai d'une semaine, et le délai médian était de 30 semaines. Les femmes doivent être avisées du risque potentiel de retour retardé de l'ovulation après l'utilisation de cette méthode, quelle que soit la durée d'utilisation. Toutefois, il est établi que l'aménorrhée et/ou les irrégularités menstruelles qui suivent l'arrêt de la contraception hormonale peuvent être dues à un trouble sous-jacent associé à des irrégularités menstruelles, notamment à un syndrome des ovaires polykystiques.
Affections psychiatriques
Les patientes ayant déjà été traitées pour une dépression doivent faire l'objet d'une surveillance rigoureuse pendant la prise de SAYANA.
Protection contre les maladies sexuellement transmissibles
Les patientes doivent être avisées du fait que SAYANA ne protège pas de l'infection par le VIH (SIDA) ou des autres maladies sexuellement transmissibles.
Glucides/Métabolisme
Certaines patientes recevant des progestatifs peuvent présenter une diminution de la tolérance au glucose. Les patientes diabétiques doivent faire l'objet d'une surveillance rigoureuse pendant la prise de ce type de traitement.
Fonction hépatique
Si une femme développe une jaunisse pendant la prise de SAYANA, il faut envisager de ne pas poursuivre le traitement .
Hypertension et troubles lipidiques
Des données limitées suggèrent une légère augmentation du risque d'événements cardiovasculaires chez les femmes présentant une hypertension ou des anomalies lipidiques qui ont utilisé des progestatifs seuls sous forme injectable. Si une hypertension apparaît pendant le traitement par SAYANA et/ou si l'augmentation de l'hypertension ne peut être correctement contrôlée avec des antihypertenseurs, le traitement par SAYANA doit être interrompu. Les autres facteurs de risque d'affections thrombotiques artérielles comprennent : l'hypertension, le tabagisme, l'âge, les anomalies lipidiques, la migraine, l'obésité, les antécédents familiaux, les valvulopathies cardiaques, la fibrillation auriculaire.
SAYANA doit être utilisé avec prudence chez les patientes présentant au moins l'un de ces facteurs de risque.
Autres affections
Les affections suivantes ont été rapportées pendant la grossesse et pendant l'utilisation d'hormones sexuelles stéroïdiennes, mais aucun lien n'a été établi avec l'utilisation de progestatifs : une jaunisse et/ou un prurit associé à une cholestase, la formation de calculs biliaires, une porphyrie, un lupus érythémateux disséminé, un syndrome hémolytique et urémique, une chorée de Sydenham, un herpès gravidique, une perte auditive liée à une otosclérose.
En présence de l'un(e) de ces affections/facteurs de risque, les bénéfices de l'utilisation de SAYANA doivent être évalués individuellement en fonction des risques éventuels pour chaque femme et faire l'objet d'une discussion avec la patiente avant qu'elle décide de prendre le médicament. En cas d'aggravation, d'exacerbation ou d'apparition de l'un(e) de ces affections ou facteurs de risque, la patiente doit contacter son médecin. Le médecin devra ensuite déterminer si l'utilisation de SAYANA doit être interrompue.
Analyses de laboratoire
Le pathologiste doit être avisé du traitement par un progestatif lorsque les échantillons concernés lui sont transmis. Le médecin doit être informé que certains tests endocriniens et de la fonction hépatique, ainsi que des paramètres sanguins, peuvent être affectés lors d'un traitement par un progestatif.
a) Diminution des stéroïdes plasmatiques/urinaires (par exemple, progestérone, œstradiol, prégnandiol, testostérone, cortisol)
b) Diminution des taux plasmatiques et urinaires de gonadotrophine (par exemple, LH, FSH)
c) Diminution des concentrations de globuline de liaison aux hormones sexuelles (SHBG)
Informations importantes au sujet des excipients
Ce produit contenant du parahydroxbenzoate de méthyle (E218) et du parahydroxbenzoate de propyle (E216), il peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées) et exceptionnellement, un bronchospasme. Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) pour 104 mg/ 0,65 ml, c'est à dire « sans sodium ».

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