Absorption
Après administration orale, le pic de concentration sérique de tamoxifène est atteint en 4 à 7 heures.
Distribution
Le produit est fortement lié aux protéines plasmatiques (> 99 %).
La demi-vie de la molécule-mère est de 7 jours et l'équilibre pharmacocinétique des concentrations (plateau) est donc atteint après 5 à 6 semaines de traitement environ.
Biotransformation
Le métabolisme se fait par hydroxylation, déméthylation et conjugaison, ce qui conduit à la formation de plusieurs métabolites. Le 4-hydroxytamoxifène est un métabolite actif, à l'activité anti-estrogène puissante : son affinité pour les récepteurs de l'estradiol est en effet 100 fois supérieure à celle de la molécule-mère.
Le tamoxifène est principalement métabolisé par le CYP3A4 en N-desméthyl-tamoxifène, qui est ensuite métabolisé par le CYP2D6 en un autre métabolite actif l'endoxifène. Chez les patientes qui n'ont pas l'enzyme CYP2D6, les concentrations d'endoxifène sont inférieures d'approximativement 75% en comparaison aux patientes ayant une activité CYP2D6 normale. L'administration d'inhibiteurs puissants du CYP2D6 réduit les taux d'endoxifène circulant à un niveau similaire.
Élimination
L'excrétion se fait principalement dans les fèces après un cycle entéro-hépatique ; à l'arrêt du traitement, le tamoxifène est encore présent dans l'organisme pendant 5 à 6 semaines et cela en raison de sa longue demi-vie.
Une analyse pharmacocinétique a été réalisée au cours de l'étude clinique ayant inclus 28 filles âgées de 2 à 10 ans présentant le syndrome de McCune Albright (MAS) qui ont reçu 20 mg de tamoxifène une fois par jour pendant 12 mois. Comparativement à une population de femmes adultes ayant un cancer du sein, une baisse de la clairance (âge-dépendante) et une augmentation de l'exposition (Cmax et AUC) (avec des valeurs supérieures à 50% chez les plus jeunes patientes) ont été observées dans cette population pédiatrique.
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Tamoxifene en fonction de la voie d'administration
Après administration orale, le pic de concentration sérique de tamoxifène est atteint en 4 à 7 heures.
Le produit est fortement lié aux protéines plasmatiques (> 99%).
La demi-vie de la molécule-mère est de 7 jours et l'équilibre pharmacocinétique des concentrations (plateau) est donc atteint après 5 à 6 semaines de traitement environ.
Le métabolisme se fait par hydroxylation, déméthylation et conjugaison, ce qui conduit à la formation de plusieurs métabolites. Le 4-hydroxytamoxifène est un métabolite actif, à l'activité anti-estrogène puissante: son affinité pour les récepteurs de l'estradiol est en effet 100 fois supérieure à celle de la molécule-mère.
L'excrétion se fait principalement dans les fécès après un cycle entéro-hépatique; à l'arrêt du traitement, le tamoxifène est encore présent dans l'organisme pendant 5 à 6 semaines et cela en raison de sa longue demi-vie.
Chez l'ensemble des patientes traitées, il peut être observé :
Un accroissement de la fréquence des anomalies endométriales (atrophies pseudo-hyperplasiques, hypertrophies, polypes, cancer) imposant une exploration rapide et approfondie de toute patiente signalant des métrorragies- .
Des incidences peu fréquentes des cancers de l'endomètre et des cas rares de sarcomes utérins (principalement des tumeurs malignes Mullériennes mixtes) ont été rapportées.
Accidents cérébraux vasculaires ischémiques et accidents thrombo-emboliques fréquents, incluant thrombose profonde, complications microvasculaires au niveau du lambeau de reconstruction en cas de microchirurgie reconstructive retardée (cf : 4.4. "Mises en garde et précautions d'emploi") et embolie pulmonaire. Le risque thrombo-embolique est augmenté en cas d'association aux agents cytotoxiques.
Des troubles visuels incluant des cataractes fréquentes, des modifications cornéennes rares et/ou des rétinopathies fréquentes, et pour lesquels un suivi ophtalmologique est recommandé.
Des cas de neuropathies et de névrites optiques ont été rapportés chez des patientes recevant du tamoxifène pouvant se compliquer par une cécité uni ou bilatérale.
Fréquemment : des paresthésies, des dysesthésies, des dysgueusies et des neuropathies périphériques sensitives.
Des bouffées de chaleur et un prurit vulvaire en rapport avec l'effet anti-estrogène.
Des phénomènes nauséeux rares cédant au fractionnement de la thérapeutique.
Des leucorrhées peu importantes.
Des manifestations cutanées : éruptions cutanées, urticaire. De rares cas de manifestations cutanées sévères, tels que érythème polymorphe, pemphigus bulleux, syndrome de Stevens-Johnson, vascularites cutanées ont été décrits.
Fréquemment : des réactions allergiques dont des angidèmes.
Une alopécie.
Des céphalées.
En début de traitement sont possibles mais rares une aggravation transitoire des symptômes du cancer (douleur et/ou augmentation du volume apparent de la tumeur).
En début de traitement, peu fréquemment, des patientes présentant des métastases osseuses ont développé une hypercalcémie.
Une leucopénie parfois associée à une anémie et/ou une thrombocytopénie, exceptionnellement une neutropénie sévère ; rarement des cas d'agranulocytose ont été rapportés.
Des modifications des enzymes hépatiques et des anomalies hépatiques plus sévères, avec certaines d'évolution fatale, à type de stéatose, cholestase, hépatite, nécrose hépatique, cirrhose et insuffisance hépatocellulaire.
Rarement des douleurs au niveau de la tumeur et très rarement une rétention hydrosodée.
Des cas fréquents d'hypertriglycéridémie ou de pancréatite ont été rapportés .
Des pneumopathies interstitielles ont été signalées peu fréquemment.
Des cas fréquents d'arthralgie ont été rapportés.
Des crampes des membres inférieurs et des myalgies ont été fréquemment rapportées.
Rarement, une augmentation du volume de kystes ovariens.
Rarement des polypes vaginaux ont été observés.
Très rarement des cas de lupus cutané érythémateux ont été observés.
Très rarement des cas de porphyrie cutanée tardive ont été observés.
Des cas de fatigue ont été très fréquemment rapportés.
Une résurgence des réactions radiques a été très rarement observée chez les patientes sous tamoxifène.
Chez la femme non ménopausée, certains effets indésirables sont plus spécifiquement rapportés :
Une aménorrhée ou des irrégularités du cycle.
Une élévation éventuellement importante des taux d'estradiol circulant, associée à des kystes ovariens et/ou des ménométrorragies .
Les effets indésirables listés ci‑dessous sont classés par fréquence et par Système Organe Classe (SOC). Les fréquences d'apparition des effets indésirables sont définies comme suit :
Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (de ≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (de ≥1/1 000 à <1/100) ; rare (de ≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Sauf indication particulière, les fréquences ont été calculées à partir du nombre d'événements indésirables rapportés dans une large étude de phase III, réalisée chez 9366 patientes ménopausées présentant un cancer du sein opérable traitées pendant 5 ans et sauf indication particulière, la fréquence au sein des groupes de traitement de comparaison ou l'existence, selon l'investigateur, d'un lien de causalité avec le médicament à l'étude n'ont pas été prises en compte.
Tableau 1 Effets indésirables observés avec TAMOXIFENE MYLAN |
Classes de systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Fatigue |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) | Fréquent | Fibromes utérins |
Peu fréquent | Cancer de l'endomètre |
Rare | Sarcome utérin (surtout des tumeurs mullériennes mixtes malignes)a |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Fréquent | Anémie |
Peu fréquent | Thrombocytopénie, leucopénie |
Rare | Neutropéniea, agranulocytosea |
Affections du système immunitaire | Fréquent | Réactions d'hypersensibilité |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Très fréquent | Rétention hydrosodée |
Peu fréquent | Hypercalcémie (chez les patients avec des métastases osseuses) |
Affections du système nerveux | Fréquent | Evénements vasculaires cérébraux ischémiques, céphalées, sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies, dysesthésies, dysgueusies et neuropathies périphériques sensitives) |
Rare | Névrites optiques |
Affections oculaires | Fréquent | Cataractes, rétinopathie |
Rare | Modifications cornéennes, neuropathie optiquea |
Affections vasculaires | Très fréquent | Bouffées de chaleur |
| Fréquent | Evénements thrombo-emboliques (y compris thrombose veineuse profonde, complications microvasculaires au niveau du lambeau de reconstruction et embolie pulmonaire) |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | Pneumonie interstitielle |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Nausées |
Fréquent | Vomissement, diarrhée, constipation |
Peu fréquent | Pancréatite aiguë |
Affections hépatobiliaires | Fréquent | Enzymes hépatiques anormales, stéatose hépatique |
Peu fréquent | Cirrhose hépatique |
Rare | Hépatite aiguë, cholestasea, insuffisance hépatocellulairea, nécrose hépatiquea |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Très fréquent | Eruption cutanée |
Fréquent | Alopécie |
Rare | Angioedème, syndrome de Steven Johnsonsa Vascularite cutanéea, pemphigoïde bulleusea, érythème multiformea |
Très rare | Lupus cutané érythémateuxb |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Fréquent | Crampes des membres inférieurs, myalgie |
Affections des organes de reproduction et du sein | Très fréquent | Méno-métrorragies, leucorrhées |
Fréquent | Prurit vulvaire, épaississement au niveau de l'endomètre (y compris hyperplasie et polypes) |
Rare | Poussée tumoralea, endométriosea, augmentation du volume de kystes ovariensa, Polypes vaginaux |
Affections congénitales, familiales et génétiques | Très rare | Porphyrie cutanée tardiveb |
Investigations | Fréquent | Hypertriglycéridémie |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Très rare | Résurgence des réactions radiques |
a Cet effet indésirable n'a pas été rapporté dans le bras tamoxifène (n = 3094) de l'étude ci-dessus, mais il a été rapporté dans d'autres essais ou d'autres sources. La fréquence a été calculée en utilisant la limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95% pour l'estimation ponctuelle (basé sur 3/X, où X représente la taille de l'échantillon total par exemple 3094). Elle est calculée comme 3/3094 ce qui correspond à la catégorie de fréquence « rare ».
b Cet évènement n'a pas été observé dans d'autres études cliniques majeures. La fréquence a été calculée en utilisant la limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95% pour l'estimation ponctuelle (basé sur 3/X, où X représente la taille de l'échantillon total de 13 357 patientes dans les études cliniques majeures). Elle est calculée comme 3/13 357 ce qui correspond à la catégorie de fréquence « très rare ».
Mises en garde spéciales
Le risque d'apparition d'un cancer de l'endomètre est augmenté dans la population traitée par tamoxifène, comparativement à une population témoin non traitée, et justifie une surveillance gynécologique attentive (voir rurbique 4.4 Précautions d'emploi).
La prévention PRIMAIRE du cancer du sein par le tamoxifène (c'est-à-dire l'administration du produit à des femmes non atteintes) ne se justifie pas en l'absence d'efficacité démontrée à ce jour.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Précautions d'emploi
Chez l'ensemble des patientes traitées:
une surveillance attentive est recommandée chez les patientes présentant un risque d'accidents thromboemboliques.
en raison du risque de survenue d'hypertriglycéridémie et de pancréatite, une surveillance attentive est recommandée chez les patientes présentant une hypertriglycéridémie.
la détermination des taux de récepteurs de l'estradiol et/ou de la progestérone dans la tumeur ou dans ses métastases, avant de débuter le traitement, a une valeur pronostique .
un examen gynécologique complet, à la recherche d'une anomalie endométriale pré-existante, est nécessaire avant la mise en route du traitement, associé ensuite à une surveillance au moins annuelle.
en outre, la patiente sera avertie de la nécessité d'une consultation rapide devant tout saignement vaginal anormal: des examens approfondis doivent être pratiqués. En effet, un accroissement de la fréquence des anomalies endométriales (hyperplasies, polypes, cancer - voir rurbiques 4.4 Mises en garde spéciales et 4.8) a été observé, vraisemblablement lié à l'activité estrogénique du tamoxifène sur l'endomètre.
effectuer une surveillance de la fonction hépatique au cours des traitements de longue durée (supérieure à deux ans) (voir rurbique 5.3).
Chez la femme non ménopausée:
le tamoxifène, en tant qu'anti-estrogène, peut occasionner de fortes élévations des concentrations plasmatiques d'estradiol (1000 à 2000 picogrammes par millilitre).
la femme non ménopausée se trouve ainsi exposée:
au maintien de sa fertilité, avec un risque de grossesse, théoriquement contre-indiquée en cas de cancer mammaire;
à la survenue de kystes fonctionnels de l'ovaire, de ménométrorragies;
L'apparition de ces effets secondaires peut nécessiter la mise au repos de l'ovaire.