Absorption
Le bromure de N-butylhyoscine est un ammonium quaternaire polaire. En conséquence, il n'est que partiellement absorbé après administration orale (8%) ou rectale (3%).
Après administration orale de doses uniques de bromure de butylhyoscine de l'ordre de 20 à 400 mg, le pic de concentrations plasmatiques moyennes se situe entre 0,11 ng/mL et 2,04 ng/mL, à environ 2 heures. Dans le même intervalle posologique, les valeurs de l'aire sous la courbe AUC0-tz observées ont varié de 0,37 à 10,7 ng h/mL.
Distribution
Compte tenu de son affinité élevée pour les récepteurs muscariniques et nicotiniques, le bromure de butylhyoscine est distribué principalement sur les cellules musculaires des régions abdominale et pelvienne ainsi que dans les ganglions intramuraux des organes abdominaux. La liaison aux protéines plasmatiques (albumine) du bromure de butylhyoscine est d'environ 4,4%. Les études réalisées chez l'animal ont démontré que le bromure de N-butylhyoscine ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique, mais on ne dispose d'aucune étude clinique sur cet effet.
Biotransformation et élimination
Après l'administration orale de doses uniques de l'ordre de 100 à 400 mg, les demi-vies d'élimination terminales étaient de 6,2 à 10,6 heures. La voie métabolique principale est le clivage hydrolytique de la liaison ester. Le bromure de butylhyoscine administré oralement est éliminé dans les fèces et dans l'urine. Des études sur l'être humain montrent que 2 à 5 % des doses radioactives sont éliminés par voie rénale après administration orale. Environ 90 % de la radioactivité récupérée peuvent être retrouvés dans les fèces après administration orale. L'élimination urinaire du bromure de butylhyoscine est inférieure à 0,1 % de la dose. Les clairances orales apparentes moyennes après administration de doses orales de 100 à 400 mg s'élèvent de 881 à 1420 L/min, alors que les volumes de distribution correspondants pour le même ordre de grandeur varient de 6,13 à 11.3 x 105 L, ce qui est probablement dû à la très faible disponibilité systémique.
La plupart des effets indésirables observés avec BUSCOPAN sont liés à ses propriétés anticholinergiques. Les effets indésirables anticholinergiques de BUSCOPAN sont en général d'intensité modérée et disparaissent à la poursuite du traitement.
Les effets indésirables sont classés par système classe-organe et fréquence selon la convention suivante :
Très fréquent (³ 1/10)
Fréquent (³ 1/100 à < 1/10)
Peu fréquent (³ 1/1 000 à <1/100)
Rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée : Réactions anaphylactiques avec dyspnée et choc anaphylactique, éruption cutanée, érythème, et autres réactions d'hypersensibilité.
Peu fréquent : réactions cutanées, urticaire, prurit.
Affections cardiaques
Peu fréquent : Tachycardie
Fréquence indéterminée : Palpitations
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent : Sécheresse buccale
Fréquence indéterminée : Constipation
Affections oculaires
Fréquence indéterminée : Diminution de la sécrétion lacrymale, troubles de l'accommodation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : Troubles de la transpiration
Affections psychiatriques
Fréquence indéterminée : Confusion mentale chez les personnes âgées, excitabilité, irritabilité
Affections du rein et des voies urinaires
Rare : Rétention urinaire
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence indéterminée : Epaississement des sécrétions bronchiques.
Utiliser avec prudence en cas de :
- hypertrophie prostatique,
- insuffisance rénale et/ou hépatique,
- insuffisance coronarienne, troubles du rythme, hyperthyroïdie,
- bronchite chronique en raison de l'accroissement de la viscosité des secrétions bronchiques,
- atonie intestinale chez le sujet âgé,
- patients sujets aux occlusions intestinales ou aux obstructions des voies urinaires.
Liées aux excipients
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.