Absorption
L'absorption gastro-intestinale est rapide et complète.
Distribution
La distribution est rapide et est associée à une fixation protéique importante proche de 94 %, principalement à l'albumine.
Biotransformation
La tianeptine est fortement métabolisée par le foie, principalement par bêta-oxydation, sans implication des CYP450. Son métabolite principal, l'acide pentanoïque (MC5) est actif et moins puissant que la tianeptine.
Élimination
L'élimination de la tianeptine est caractérisée par une demi-vie terminale courte de 3h avec la plupart des métabolites excrétés dans les urines.
Patients âgés, très âgés et patients fragiles
Chez le sujet âgé : les études de pharmacocinétique réalisées chez des patients âgés de plus de 70 ans et traités à long terme font apparaître un allongement d'une heure du temps de demi-vie d'élimination.
Chez les patients âgés, les concentrations plasmatiques de tianeptine ont été augmentées de 30% et celles de MC5 ont été environ doublées après administration unique ou répétée, en comparaison de celles de patients plus jeunes .
Chez les patients très âgés (87 ± 5 ans) ou fragiles (45 ± 9 kg), une augmentation significative du Cmax et de l'exposition (aire sous la courbe, ASC) à la tianeptine et au MC5 a été observée après administration unique .
Patients insuffisants rénaux sévères (CLCR < 19ml/min)
La pharmacocinétique de la tianeptine reste inchangée mais l'exposition au MC5 est approximativement doublée après administration unique et répétée .
Chez l'insuffisant rénal : les études font apparaître un allongement d'une heure du temps de demi-vie d'élimination.
Patients atteints de cirrhose hépatique sévère (Classe C, Score de Child-Pugh)
Les expositions à la tianeptine et au MC5, après l'administration d'une dose de 12,5mg, sont augmentées par rapport à celles de patients adultes dépressifs .
En cas de cirrhose plus légère, comme les alcooliques chroniques, les effets sur les paramètres pharmacocinétiques sont négligeables .
Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Tianeptine en fonction de la voie d'administration
L'absorption digestive est rapide et complète.
La distribution est rapide, associée à une fixation protéique importante, voisine de 94 %.
La métabolisation est importante au niveau hépatique par les processus de bêta-oxydation et de N-déméthylation.
L'élimination de la tianeptine est caractérisée par une demi-vie terminale courte de 2 h 30, et par une excrétion essentiellement rénale des métabolites.
Chez le sujet âgé : les études de pharmacocinétique réalisées chez des patients âgés de plus de 70 ans et traités à long terme font apparaître un allongement d'une heure du temps de demi-vie d'élimination.
Chez l'insuffisant hépatique : les études montrent l'influence négligeable sur les paramètres pharmacocinétiques de l'alcoolisme chronique même associé à une cirrhose hépatique.
Chez l'insuffisant rénal: les études font apparaître un allongement d'une heure du temps de demi-vie d'élimination.
Résumé du profil de sécurité :
Les effets indésirables constatés avec la tianeptine au cours des essais cliniques sont d'intensité modérée. Ils consistent principalement en des nausées, constipation, douleurs abdominales, somnolence, céphalées, bouche sèche et vertiges.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques et/ou de l'utilisation post-AMM de la tianeptine et sont classés en fonction de leur fréquence :
Très fréquent (³1/10) ; fréquent (³1/100, <1/10) ; peu fréquent (³1/1000, <1/100) ; rare (³1/10000, <1/1000) ; très rare (<1/10000) ; indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles).
Système Organe-Classe (SOC) | Fréquence | Effets indésirables |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Anorexie |
Indéterminée* | Hyponatrémie |
Affections psychiatriques | Fréquent | Cauchemars |
Peu fréquent | Abus, dépendance, en particulier chez les sujets de moins de 50 ans ayant des antécédents de pharmacodépendance ou de dépendance à l'alcool |
Indéterminée* | Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement avec la tianeptine ou peu après son arrêt |
Etat confusionnel, hallucinations |
Affections du système nerveux | Fréquent | Insomnie |
Somnolence |
Sensations vertigineuses |
Céphalées |
Présyncope |
Tremblements |
Indéterminée* | Troubles extrapyramidaux |
Dyskinésie |
Affections cardiaques | Fréquent | Tachycardie |
Extrasystoles |
Douleur thoracique |
Affections vasculaires | Fréquent | Bouffées de chaleur |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquent | Dyspnée |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Gastralgies |
Douleurs abdominales |
Bouche sèche |
Nausées |
Vomissements |
Constipation |
Flatulences |
Affections de la peau et du tissu sous cutané | Peu fréquent | Eruption maculo-papuleuse ou érythémateuse |
Prurit |
Urticaire |
Indéterminée* | Acné |
Réactions bulleuses exceptionnelles |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Fréquent | Myalgies |
Lombalgies |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | Asthénie |
Sensation de gêne au niveau de la gorge |
Affections hépato-biliaires | Indéterminée* | Augmentation des enzymes hépatiques |
Hépatites pouvant être exceptionnellement sévères |
*Données post-commercialisation
Suicides/idées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose.
Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
En cas d'anesthésie générale, il convient d'avertir l'anesthésiste réanimateur et d'arrêter le traitement 24 ou 48 heures avant l'intervention.
En cas d'urgence, l'intervention pourra être néanmoins réalisée sans interruption préalable, sous surveillance peropératoire.
Comme avec tout traitement psychotrope, la prise de ce médicament avec des boissons alcoolisées ou médicaments contenant de l'alcool est déconseillée.
A l'arrêt du traitement, il est recommandé, comme avec tous les psychotropes, de réduire la posologie pendant 7 à 14 jours.
En cas d'antécédents de pharmacodépendance ou de dépendance à l'alcool, les malades doivent être surveillés tout particulièrement pour éviter l'augmentation de la posologie.
Ne pas dépasser les doses recommandées.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares).
Population pédiatrique
TIANEPTINE BIOGARAN est contre-indiqué chez les enfants et adolescents de moins de 15 ans et ne devrait pas être utilisé chez les adolescents âgés de 15 à 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaire) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires. De plus, il n'y a pas de données de tolérance à long terme chez l'enfant et l'adolescent, concernant les effets sur la croissance, la maturation sexuelle, et le développement cognitif et comportemental.