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Tétracosactide


Tétracosactide - polypeptide possédant les propriétés stimulantes de l'acth sur la corticosurrénale.


Tétracosactide - Pharmacocinétique et effets indésirables. Les médicaments avec le principe actif Tétracosactide - Medzai.net
Dénomination commune internationale:
COSYNTROPIN
Numéro CAS:
16960-16-0
Formule brute:
C136H210N40O31S

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Composés chimiques

TÉTRACOSACTIDE
Dénomination commune internationale:
COSYNTROPIN
Numéro CAS:
16960-16-0
Formule brute:
C136H210N40O31S
COSYNTROPIN HEXAACETATE
Numéro CAS:
22633-88-1
Formule brute:
C136H210N40O31S.6C2H4O2

Tétracosactide - dans les pharmacopées des pays suivants:

Pharmacopée britannique
tetracosactrin zinc
- BAN (British Approved Name)
Pharmacopée Française
tétracosactide
- DCF (Dénominations Communes Françaises)
Pharmacopée japonaise
tetracosactide acetate
- JAN (Japanese Accepted Name)
Pharmacopée d'état de la Fédération de Russie
Тетракозактид
Pharmacopée américaine
cosyntropin
- USP (United States Pharmacopeia)
Pharmacopée d'Italie
tetracosactide
- DCIT (Denominazione Comune Italiana)
Pharmacopée européenne
tetracosactide
- Ph.Eur.
Pharmacopée internationale
tetracosactidum
Pharmacopée chinoise
替可克肽


Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Formes pharmaceutiques

  • solution injectable

Pharmacodynamique

Polypeptide possédant les propriétés stimulantes de l'ACTH sur la corticosurrénale.
Corticostimuline de synthèse d'action constante, le tétracosactide agit par l'intermédiaire d'un récepteur spécifique de la membrane plasmatique des cellules surrénaliennes.
La mise en jeu de cette structure membranaire se traduit par la formation d'adénosine monophosphate cyclique (AMPc) qui, en activant la protéine-kinase, stimule la sécrétion des hormones corticosurrénaliennes naturelles par diverses voies d'activation enzymatique :
- les glucocorticoïdes qui assurent une corticothérapie endogène,
- les hormones androgènes et estrogènes protéinoanabolisantes,
- l'aldostérone, les premiers jours seulement d'une administration continue.

Pharmacocinétique

Pharmacocinétique - TÉTRACOSACTIDE - usage parentéral

Le tétracosactide a un volume apparent de distribution de 0,4 l/kg environ.
Dans le sérum, le tétracosactide est transformé d'abord par les endopeptidases du sérum (telles que trypsine, plasmine, thrombine et kallikréine) en oligopeptides inactifs, puis par des aminopeptidases en aminoacides libres.
Après une dose intraveineuse de tétracosactide marqué, 95 à 100 % de la radioactivité sont excrétés dans les urines des premières 24 heures.

Dosage

Dosage - TÉTRACOSACTIDE - usage parentéral
Solution injectable
EN ENDOCRINOLOGIE
Indication diagnostique : exploration dynamique de la corticosurrénale, notamment en cas de déficit corticosurrénalien ou de déficit en 21b hydroxylase.
Test au Synacthène 60 minutes
Ce test est basé sur la mesure de la concentration plasmatique du cortisol et de celle de la 17-hydroxy-progestérone en cas de suspicion de bloc enzymatique, immédiatement avant et exactement à 30 et à 60 minutes après l'injection de 0,25 mg (1 ml) de Synacthène IM ou IV.
En cas d'insuffisance surrénalienne, la cortisolémie de base est basse ou effondrée et la réponse à la stimulation est nulle ou faible (en général <20 µg/100 ml).
En cas de bloc enzymatique en 21b hydroxylase, la 17-hydroxyprogestérone plasmatique est normale ou élevée à l'état basal et est très élevée 1 heure après l'injection de Synacthène 0,25 mg (en général > 10ng / 100 ml). Dans le cadre d'une recherche de ce déficit chez une femme, le test est à réaliser en phase folliculaire précoce.
EN NEUROLOGIE
Traitement de 2ème intention du syndrome de West (ou spasmes infantiles), en cas d'inefficacité des traitements corticoïdes par voie orale.
Chez l'enfant, la posologie est de 0,1 mg/kg/jour pendant 15 jours puis une diminution progressive des doses sur 15 jours doit être effectuée jusqu'à une posologie de 0,8 mg/jour.
Synacthène 0,25 mg/1 ml est adapté au traitement du nouveau-né.
Les durées du traitement varient habituellement de 3 semaines à 6 mois en fonction de la réponse.
Mode d'administration
Injection intramusculaire ou intraveineuse.
EN ENDOCRINOLOGIE
Synacthène 0,25 mg/1 ml peut être administré en intramusculaire ou intraveineuse.
EN NEUROLOGIE
Synacthène 0,25 mg/1 ml s'administrera en injection intramusculaire ou en perfusion intraveineuse dans une solution de glucose à 5% ou de NaCl à 0,9%.
Lors d'une perfusion intraveineuse, le soluté de perfusion doit être fait extemporanément.

Indications

Indications - TÉTRACOSACTIDE - usage systémique
Indication thérapeutique : traitement de 2ème intention du syndrome de West (ou spasmes infantiles), en cas d'inefficacité des traitements corticoïdes par voie orale.
Indication diagnostique : exploration dynamique de la corticosurrénale, notamment en cas de déficit corticosurrénalien ou de déficit en 21b hydroxylase.

Contre-indications

EN ENDOCRINOLOGIE ET EN NEUROLOGIE
Ce médicament est généralement contre-indiqué dans les situations suivantes :
troubles de la coagulation en cas d'injection intramusculaire.
EN NEUROLOGIE
Ce médicament est généralement contre-indiqué dans les situations suivantes :
tout état infectieux ;
certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona) ;
états psychotiques encore non contrôlés par un traitement ;
vaccins vivants.
Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS être utilisé en association avec les médicaments donnant des torsades de pointes

Effets indésirables

Effets indésirables - TÉTRACOSACTIDE - usage systémique
Le tétracosactide peut entraîner tous les effets secondaires de la corticothérapie ainsi que certains effets allergiques propres.
EN ENDOCRINOLOGIE ET EN NEUROLOGIE
Le tétracosactide peut provoquer des réactions d'hypersensibilité graves chez les sujets allergiques (choc anaphylactique)
EN NEUROLOGIE
Désordres hydro-électrolytiques : hypokialémie, alcalose métabolique, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque congestive.
Troubles endocriniens et métaboliques : syndrome de Cushing iatrogène, inertie de la sécrétion d'ACTH, diminution de la tolérance au glucose, révélation d'un diabète latent, arrêt de la croissance chez l'enfant, irrégularités menstruelles.
Troubles musculosquelettiques : atrophie musculaire précédée par une faiblesse musculaire (augmentation du catabolisme protidique), ostéoporose, fractures pathologiques en particulier tassements vertébraux, ostéonécrose aseptique des têtes fémorales.
Troubles digestifs : ulcères gastroduodénaux, ulcération du grêle, perforations et hémorragies digestives, des pancréatites aiguës ont été signalées, surtout chez l'enfant.
Troubles cutanés : acné, purpura, ecchymose, hypertrichose, retard de cicatrisation.
Troubles oculaires : certaines formes de glaucome et de cataracte.
Des troubles du rythme cardiaque ont été décrits, liés à l'administration par voie intraveineuse.

Surdosage

Lors d'un surdosage, on peut observer une rétention sodée et hydrique, accompagnée d'une hypernatrémie avec hypokaliémie.
Conduite à tenir : diminution des doses.
Une intoxication aiguë ne peut guère être envisagée, en raison de la présentation sous forme injectable ; toutefois, dans des cas exceptionnels : hospitalisation immédiate dans un centre spécialisé.
Traitement symptomatique, en l'absence d'antidote connu.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Il n'y a pas de données fiables de tératogénèse chez l'animal.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du tétracosactide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation de ce médicament ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire, c'est-à-dire dans le respect de l'indication validée.
Allaitement
Le tétracosactide étant détruit au niveau intestinal, le nourrisson n'est pas exposé aux effets pharmacologiques de la molécule. En conséquence, l'allaitement est possible.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations déconseillées
+ Médicaments donnant des torsades de pointes :
astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride, terfénadine, vincamine.
Utiliser des substances ne présentant pas l'inconvénient d'entraîner des torsades de pointe en cas d'hypokaliémie.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Acide acétylsalicylique par voie générale et par extrapolation autres salicylés
Diminution de la salicylémie pendant le traitement par la corticothérapie, par augmentation de l'élimination des salicylés. Risque de surdosage salicylé après l'arrêt du traitement corticoïde.
Adapter les doses de salicylés pendant l'association et après l'arrêt du traitement par la corticothérapie.
+ Antiarythmiques donnant des torsades de pointes
amiodarone, brétylium, disopyramide, quinidiniques, sotalol.
L'hypokaliémie est un facteur favorisant de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant.
Prévenir l'hypokaliémie, la corriger si besoin ; surveiller l'espace QT. En cas de torsade, ne pas administrer d'antiarythmique (entraînement électrosystolique).
+ Anticoagulants oraux
Impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation.
Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôle biologique au 8ème jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
+ Autres hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV)
Risque accru d'hypokaliémie par effet additif.
Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin surtout en cas de thérapeutique digitalique.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin et éventuellement ECG.
+ Héparines par voie parentérale
Aggravation par l'héparine du risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours. L'association doit être justifiée, renforcer la surveillance.
+ Inducteurs enzymatiques : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine.
Diminution des taux plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique. Les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique, adaptation de la posologie des corticoïdes pendant l'association et après arrêt de l'inducteur enzymatique.
+ Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants
Elévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes). Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance sanguine et urinaire, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
+ Isoniazide (décrit pour la prednisolone)
Diminution des taux plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
Associations à prendre en compte
+ Antihypertenseurs
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Interféron alpha
Risque d'inhibition de l'action de l'interféron.
+ Vaccins vivants atténués
Risque de maladie généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

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