Absorption
Le formotérol est rapidement absorbé après inhalation. Les pics plasmatiques sont atteints 10 minutes environ après l'inhalation.
Dans les études, la déposition pulmonaire moyenne du formotérol après inhalation par Turbuhaler allait de 21 à 37 % de la dose nominale - soit 28 à 49 % de la dose délivrée. La biodisponibilité systémique totale pour la plus forte déposition pulmonaire était d'environ 46 % de la dose nominale - soit 61 % de la dose délivrée.
Distribution et métabolisme
La liaison aux protéines plasmatiques est voisine de 50 %.
Le formotérol est métabolisé par glucuronisation et O-déméthylation directes. L'enzyme responsable de l'O-déméthylation n'a pas été identifiée. La clairance plasmatique totale et le volume de distribution n'ont pas été déterminés.
Elimination
La majeure partie d'une dose de formotérol est éliminée par le métabolisme. Après inhalation, 6 à 10 % de la dose nominale de formotérol - soit 8 à 13 % de la dose délivrée sont éliminés dans les urines, sans être métabolisés. Près de 20 % d'une dose intraveineuse sont excrétés sous forme intacte dans les urines. La demi-vie terminale après inhalation est estimée à 17 heures.
Populations spécifiques:
Le retentissement d'une diminution de la fonction rénale ou hépatique et la pharmacocinétique du formoterol chez le sujet âgé n'est pas connus. Compte-tenu du métabolisme essentiellement hépatique du formotérol, une diminution de l'exposition systémique est attendue chez les patients insuffisants hépatiques sévères.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de traitements par β2 sympathomimétiques tels que tremblements et palpitations sont le plus souvent modérés et tendent à disparaître lors de la poursuite du traitement.
Les évènements indésirables imputables au formotérol sont présentés ci-après par classe-organe et par fréquence. Les fréquences sont définies telles que: très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1000 et < 1/100), rares (≥ 1/10 000 et < 1/1000) et très rares (< 1/10 000).
Affections cardiaques | Fréquent | Palpitations |
Peu fréquent | Tachycardie |
Rare | Arythmies cardiaques telles que fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles |
Très rare | Angor |
Affections gastrointestinales | Rare | Nausées |
Affections du système immunitaire | Rare | Réactions d'hypersensibilité telles que bronchospasme, exanthème, urticaire et prurit. |
Investigations | Très rare | Prolongation de l'intervalle QTc |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Rare | Hypokaliémie/hyperkaliémie |
Très rare | Hyperglycémie |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Crampes musculaires |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées, tremblements |
Très rare | Dysgueusie, vertiges |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | Agitation, nervosité, troubles du sommeil |
Affections vasculaires | Très rare | Variation de la pression artérielle |
Comme pour tous les traitements par inhalation, un bronchospasme paradoxal peut être observé dans de très rares cas.
Le traitement par β2-sympathomimétiques peut entraîner une augmentation des taux sanguins d'insuline, d'acides gras libres, de glycérol et de corps cétoniques.
Le lactose, présent en tant qu'excipient dans ce médicament, peut contenir de faibles quantités de protéines de lait pouvant être à l'origine de réactions allergiques.
Oxis Turbuhaler ne doit pas être utilisé (et n'est pas suffisant) comme traitement de première intention dans l'asthme.
Les patients asthmatiques qui nécessitent un traitement par β2-sympathomimétique de longue durée d'action doivent également recevoir un traitement anti-inflammatoire de fond continu adapté par corticoïdes. Il faut informer les patients qu'ils doivent continuer à prendre leur traitement anti-inflammatoire après l'introduction d'Oxis Turbuhaler, même lorsque les symptômes s'atténuent. La persistance des symptômes ou la nécessité d'une augmentation du traitement par les β2-sympathomimétiques traduisent une aggravation de l'état clinique sous-jacent, ce qui doit conduire à une réévaluation du traitement de fond.
Bien qu'il puisse être utilisé en traitement additif lorsque la corticothérapie inhalée n'apporte pas un contrôle suffisant des symptômes d'asthme, il n'y a pas lieu d'initier Oxis Turbuhaler au cours d'une exacerbation sévère d'asthme, d'une aggravation significative ou d'une déstabilisation aiguë de l'asthme.
Des évènements indésirables graves liés à l'asthme et des exacerbations peuvent survenir au cours d'un traitement par Oxis Turbuhaler. Les patients devront être informés que si les symptôme d'asthme persistent ou s'aggravent au cours d'un traitement par Oxis Turbuhaler, ils doivent continuer leur traitement et prendre avis auprès de leur médecin.
Dès que les symptômes d'asthme sont contrôlés, une diminution progressive de la dose d'Oxis Turbuhaler doit être envisagée. Il est important que les patients soient suivis régulièrement lors de la phase de réduction du traitement. La dose minimale efficace d'Oxis Turbuhaler doit être utilisée.
La dose maximale journalière préconisée ne doit pas être dépassée. La sécurité à long terme d'un traitement régulier à des doses supérieures à 48 mcg (dose nominale) par jour chez les adultes asthmatiques, 24 mcg (dose nominale) par jour chez les enfants asthmatiques et 24 mcg (dose nominale) par jour chez les patients atteints de BPCO n'a pas été établie.
Le recours fréquent au traitement médicamenteux (c'est à dire traitement préventif tel que corticoïdes et bêta-2 sympathomimétiques de longue durée d'action) pour prévenir les symptômes d'asthme induits par l'effort survenant plusieurs fois par semaine, malgré un traitement d'entretien adapté, peut être le signe d'un contrôle insuffisant de l'asthme et doit conduire à une réévaluation du traitement et à un contrôle de l'observance.
La prudence est recommandée chez les patients présentant une thyrotoxicose, un phéochromocytome, une cardiomyopathie obstructive, une sténose aortique sous-valvulaire idiopathique, une hypertension artérielle sévère, un anévrisme ou d'autres pathologies cardio-vasculaires sévères, telles qu'une cardiopathie ischémique, une tachyarythmie ou une insuffisance cardiaque sévère.
Le formotérol peut entraîner un allongement de l'intervalle QTc. La prudence est recommandée chez les patients présentant un allongement de l'intervalle QTc et chez les patients traités avec des médicaments ayant un effet sur l'intervalle QTc .
En raison des effets hyperglycémiants des β2-sympathomimétiques, une surveillance accrue de la glycémie est conseillée en début de traitement chez les patients diabétiques.
Le traitement par β2-sympathomimétiques peut entraîner une hypokaliémie potentiellement grave. Une prudence particulière est conseillée dans l'asthme aigu sévère, car les risques associés peuvent être augmentés par l'hypoxie. L'effet hypokaliémiant peut être potentialisé par l'administration concomitante de dérivés xanthiques, de stéroïdes et de diurétiques. Dans ces situations il convient donc de surveiller la kaliémie.
Comme pour les autres traitements par inhalation, la possibilité d'un bronchospasme paradoxal doit être prise en compte.
Oxis Turbuhaler contient 450 μg de lactose par dose délivrée (soit 600 μg par dose nominale). En général ces faibles doses n'entraînent pas de conséquence néfaste chez les patients intolérants au lactose. Les patients présentant des maladies héréditaires rares telles qu'une intolérance au galactose, un déficit en Lapp. lactase, ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
L'administration d'Oxis Turbuhaler n'est pas recommandée chez les enfants jusqu'à l'âge de 6 ans en raison de données insuffisantes pour cette tranche d'âge.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.