Pharmacodynamique
Parasympathomimétique, inhibiteur des cholinestérases, la pyridostigmine prolonge et augmente les effets muscariniques et nicotiniques de l'acétylcholine.
Elle augmente l'intensité et le rythme des contractions des fibres musculaires lisses (action peristaltigène). Elle améliore (au cours de la myasthénie) la force des contractions des muscles striés (action anti-myasthénique) en favorisant la transmission de l'influx nerveux.
Le délai d'action de la pyridostigmine est d'environ 2 heures et sa durée d'action de 3 à 4 heures.
Pharmacocinétique
Pharmacocinétique - PYRIDOSTIGMINE - voie orale
Per os, la pyridostigmine est faiblement absorbée.
Elle est métabolisée en dérivés inactifs dont l'élimination se fait principalement par voie rénale.
La demi-vie plasmatique est d'environ 2 heures.
Dosage
Dosage - PYRIDOSTIGMINE - voie orale
Comprimé enrobé
Myasthénie
4 à 8 comprimés dragéifiés par jour répartis en 3 ou 4 administrations.
Une fois la dose optimale déterminée, l'effet du médicament se prolonge durant la nuit.
Atonie intestinale
1 comprimé dragéifié matin et soir.
Populations particulières
Sujet âgé : il n'y a pas de recommandations particulières pour l'utilisation de PYRIDOSTIGMINE chez le sujet âgé.
Insuffisance rénale : la pyridostigmine est principalement excrétée sous forme inchangée dans les urines. Par conséquent, de plus faibles doses peuvent être requises chez les patients ayant une insuffisance rénale et le traitement doit être effectué par titration de la dose procurant un effet.
Insuffisance hépatique : il n'y a pas de recommandations particulières pour le dopage de PYRIDOSTIGMINE en cas d'insuffisance hépatique.
Mode d'administration
PYRIDOSTIGMINE doit être pris avec de l'eau (un demi-verre ou un verre plein).
Comprimé à libération prolongée
La dose et la fréquence quotidienne des prises dépendant de la sévérité de la maladie et de la réponse du patient au traitement, la posologie doit être adaptée aux besoins individuels de chaque patient.
La dose habituellement utilisée est de 1 à 2 comprimés par jour.
Pour assurer une couverture thérapeutique sur l'ensemble du nychtémère, les comprimés de PYRIDOSTIGMINE 180 mg peuvent être associés à la prise de comprimés de PYRIDOSTIGMINE 60 mg.
Population pédiatrique
PYRIDOSTIGMINE 180 mg n'est pas recommandée chez l'enfant de moins de 15 ans.
Populations particulières
Sujet âgé : il n'y a pas de recommandations particulières pour l'utilisation de PYRIDOSTIGMINE chez le sujet âgé.
Insuffisance rénale : la pyridostigmine est principalement excrétée sous forme inchangée dans les urines. Par conséquent, de plus faibles doses peuvent être requises chez les patients ayant une insuffisance rénale et le traitement doit être effectué par titration de la dose procurant un effet.
Insuffisance hépatique : il n'y a pas de recommandations particulières pour le dopage de PYRIDOSTIGMINE en cas d'insuffisance hépatique.
Mode d'administration
PYRIDOSTIGMINE doit être pris avec de l'eau (un demi-verre ou un verre plein).
Indications
Indications - PYRIDOSTIGMINE - usage systémique
- Myasthénie.
- Utilisé dans le traitement de l'atonie intestinale.
Contre-indications
- Antécédent allergique à la pyridostigmine : hypersensibilité à la substance active, aux bromures ou à l'un des excipients
- Asthme
- Maladie de Parkinson
- Obstruction mécanique des voies digestives et urinaires.
Effets indésirables
Effets indésirables - PYRIDOSTIGMINE - usage systémique
Comme tous les médicaments cholinergiques, PYRIDOSTIGMINE peut avoir des effets fonctionnels non voulus sur le système nerveux autonome.
Effets muscariniques : crampes abdominales, nausées et vomissements, diarrhées, hypersalivation, augmentation des sécrétions bronchiques, péristaltiques et lacrymales, bradycardie, myosis.
Effets nicotiniques : crampes musculaires, fasciculations, soubresauts musculaires et faiblesse musculaire.
Ces effets indésirables disparaissent en général en diminuant la posologie.
Dans les cas les plus sévères, il est possible d'injecter par voie sous cutanée ou intramusculaire du sulfate d'atropine.
Les effets indésirables sont classés par système organe comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10000 à < 1/1000), très rare (< 1/10000), inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables suivants ont été observés alors que la fréquence n'a pas pu être déterminée :
Affections du système immunitaire
Fréquence inconnue : hypersensibilité au médicament.
Affections du système nerveux
Fréquence inconnue : syncope.
Affections oculaires
Fréquence inconnue : myosis, augmentation de la sécrétion lacrymale, troubles de l'accommodation (exemple : vision trouble).
Affections cardiaques
Fréquence inconnue : arythmie (incluant bradycardie, tachycardie, blocs auriculo-ventriculaires), angine de Prinzmetal.
Affections vasculaires
Fréquence inconnue : rougeur, hypotension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence inconnue : augmentation de la sécrétion bronchique, bronchoconstriction.
Affections gastro-intestinales
Fréquence inconnue : nausées, vomissement, diarrhée, augmentation du péristaltisme, augmentation de la salivation, symptômes abdominaux (exemples : douleurs, crampes, etc.).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : rash (disparaissant habituellement peu après l'arrêt du traitement. Les médicaments contenant du bromure ne devront alors ne plus jamais être utilisés).
Fréquence inconnue : hyperhidrose, urticaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquence inconnue : augmentation de la faiblesse musculaire, fasciculation (fibrillations musculaires), tremblement et crampes musculaires ou hypotonie musculaire .
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence inconnue : incontinence urinaire.
Ces symptômes pouvant révéler une crise cholinergique, le médecin devra en être tenu informé immédiatement afin de clarifier le diagnostic .
Surdosage
La pyridostigmine peut provoquer une crise cholinergique. Les signes d'un surdosage dû aux effets muscariniques peuvent comporter :
sueurs, nausées, vomissements, hypersalivation, bradycardie, réactions syncopales, myosis, crampes abdominales, crampes musculaires, fasciculations et soubresauts musculaires, diarrhée, diaphorèse, augmentation du péristaltisme, augmentation des sécrétions bronchiques, bronchospasmes, hyperhidrose.
Dans les cas particulièrement sévères, il peut se produire une importante fatigabilité musculaire qui, touchant les muscles respiratoires, peut déclencher une apnée et entraîner une anoxie cérébrale.
Une hypotension pouvant aller jusqu'à un collapsus cardio-vasculaire, une bradyarythmie, ou même un arrêt cardiaque peuvent survenir.
Les effets sur le système nerveux central peuvent inclure une agitation, confusion, dysarthrie, nervosité, irritation, des hallucinations visuelles. Des convulsions et un coma peuvent survenir.
Une ventilation artificielle doit être mise en place si la respiration est sévèrement déprimée. Le sulfate d'atropine à la dose de 1 à 2 mg par voie intraveineuse est un antidote aux effets muscariniques. Les doses peuvent être répétées toutes les 5 à 30 minutes si besoin.
Le diagnostic de crise cholinergique par surdosage en bromure de pyridostigmine nécessite l'arrêt immédiat de tout médicament anticholinestérasique et l'utilisation du sulfate d'atropine. Une assistance respiratoire peut être nécessaire.
En raison du diagnostic différentiel parfois difficile entre une crise myasthénique et un surdosage en bromure de pyridostigmine, en cas de doute, le malade doit être transféré en centre spécialisé.
L'utilisation de PYRIDOSTIGMINE peut être diminuée après thymectomie.
Grossesse/Allaitement
Grossesse
Dans l'espèce humaine, on ne dispose d'aucune étude épidémiologique. Même si les risques pour la mère et l'enfant doivent être évalués au cas par cas, aucune malformation particulière n'a été notée sur les séries de femmes traitées en cours de grossesse.
Comme la sévérité de la myasthénie fluctue souvent considérablement lors de la grossesse, un suivi particulier est requis afin d'éviter une crise cholinergique due à un surdosage. Comme le
bromure de pyridostigmine traverse la barrière du placenta, il faut éviter l'administration d'une dose excessive de pyridostigmine ; le nouveau-né doit être suivi pour détecter les effets éventuels.
Les études sur la reproduction chez des lapins et des rats n'ont pas montré d'effet tératogène mais des effets embryo-foetotoxiques à des doses toxiques pour les femelles.
L'administration intraveineuse de bromure de pyridostigmine peut provoquer des contractions de l'utérus (en particulier durant la dernière période de la grossesse).
Allaitement
La sécurité de la pyridostigmine lors de l'allaitement n'a pas été établie. Les observations indiquent que des quantités négligeables seulement de pyridostigmine sont excrétées dans le lait maternel ; cependant, une surveillance étroite des effets possibles sur le nourrisson allaité doit être effectuée.
Fertilité
Des études non cliniques chez des rats n'ont pas montré d'effet négatif sur le comportement reproductif.
Interactions avec d'autres médicaments
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque :
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte
+ Médicaments atropiniques (imipraminiques, neuroleptiques phénothiaziniques, antispasmodiques, certains antihistaminiques H1
):
Outre la possible diminution de l'effet thérapeutique de PYRIDOSTIGMINE, l'interruption brutale du traitement atropinique expose au risque de dévoiler alors les effets muscariniques du parasympathomimétique avec symptomatologie de type « crise cholinergique », pouvant se manifester notamment par des convulsions.
+ Les antimuscariniques :
L'atropine et la hyoscine antagonisent les effets muscariniques de la pyridostigmine. Le ralentissement de la motilité gastro-intestinale provoqué par ces médicaments peut modifier l'absorption de la pyridostigmine.
+ Autres médicaments anticholinestérasiques (donnés dans la maladie d'Alzheimer) :
Risque d'addition des effets indésirables de type cholinergique, notamment digestifs.
+ Pilocarpine :
Risque d'addition des effets indésirables cholinergiques, notamment digestifs et risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).
+ Suxaméthonium :
Risque d'allongement du bloc moteur, majoré en cas de déficit partiel en pseudocholinestérase.
+ Autres bradycardisants :
Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
+ Médicaments immunosuppresseurs :
L'utilisation du
bromure de pyridostigmine peut être réduite en cas de traitement par des stéroïdes ou des immunosuppresseurs.
De plus, l'ajout de corticostéroïdes peut initialement aggraver les symptômes de myasthénie.
+ Thymectomie :
La dose de PYRIDOSTIGMINE peut être diminuée après thymectomie.
La méthylcellulose et les médicaments contenant de la méthylcellulose comme excipient peuvent inhiber l'absorption du bromure de pyridostigmine.
+ Myorelaxants :
La pyridostigmine antagonise l'effet non dépolarisant des myorelaxants (ex. vécuronium). La pyridostigmine peut prolonger l'effet des myorelaxants dépolarisants (ex. suxaméthonium).
+ Autres :
Les antibiotiques aminoglycosides, anesthésiques locaux et certains anesthésiques généraux, les agents anti-arythmiques et autres médicaments interférant avec la transmission neuromusculaire peuvent agir avec la pyridostigmine.