Pharmacocinétique - voie orale
Chez l'adulte
Absorption
Après administration par voie orale, en prise unique de 200 mg, les concentrations sériques maximales (Cmax) sont en moyenne de 3 mcg/ml et sont atteintes (Tmax) en 3 à 4 heures environ.
Après administration d'une dose de 400 mg, les concentrations sériques maximales sont plus élevées (3,4 - 5 mcg/ml) mais de façon non proportionnelle à l'augmentation des doses.
Après administrations répétées pendant 15 jours de doses de 400 mg/jour en une ou deux administrations, les concentrations sériques et la biodisponibilité ne sont pas modifiées traduisant ainsi l'absence d'accumulation du principe actif.
La biodisponibilité du céfixime est d'environ 50% à la dose de 200 mg. Elle n'est pas modifiée par la prise de repas. Le temps d'apparition des concentrations sériques maximales est toutefois retardé d'environ une heure.
Distribution
Le volume apparent de distribution est de l'ordre de 15 litres. Chez l'animal, le céfixime diffuse dans la grande majorité des tissus étudiés à l'exception du cerveau. Chez l'homme, après des prises de 200 mg à 12 heures d'intervalle, les concentrations pulmonaires 4 et 8 heures après la dernière prise sont de l'ordre de 1µg/g de tissu, ces concentrations étant supérieures aux C.M.I 90% des germes sensibles responsables des infections pulmonaires.
Élimination
L'élimination de céfixime se caractérise par une demi-vie (T1/2) comprise entre 3 et 4 heures (moyenne : 3,3 heures).Le produit est éliminé par voie rénale sous forme inchangée (16 à 20% de la dose ingérée) l'élimination extra-rénale est essentiellement biliaire (25%).
Aucun métabolite sérique ou urinaire n'a pu être mis en évidence chez l'animal comme chez l'homme.
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20ml/min) l'augmentation de la demi-vie d'élimination plasmatique et des concentrations sériques maximales rendent nécessaire une réduction de la posologie quotidienne de 400 à 200 mg/jour.
Chez l'insuffisant hépatique, l'élimination est ralentie (T1/2 = 6,4 heures), mais il n'est pas nécessaire de modifier la posologie.
La fixation aux protéines sériques est de l'ordre de 70% et se fait principalement sur l'albumine indépendamment de la concentration (aux doses thérapeutiques).
Les caractéristiques pharmacocinétiques du céfixime sont très légèrement modifiées chez le sujet âgé. La faible augmentation des concentrations sériques maximales de la biodisponibilité et la faible diminution de la quantité excrétée (15 à 25%) n'imposent aucune réduction de posologie dans cette population.
Effets indésirables - voie orale
Affections hématologiques et du système lymphatique
Hyperéosinophilie, thrombocytose, thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie et agranulocytose ;
très rares cas d'anémie hémolytique .
Affections gastro‑intestinales
Douleurs abdominales, diarrhées , nausées, vomissements, dyspepsie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fièvre.
Infections et infestations
Colites pseudo‑membraneuses.
Affections du système immunitaire
Éruption cutanée, prurit, rares cas de réactions anaphylactiques telles qu'urticaire ou angidème.
Investigations
Élévation modérée et transitoire des transaminases ASAT et ALAT et des phosphatases alcalines ;
faible augmentation de l'urée sanguine et de la créatininémie.
Affections du système nerveux
Céphalées, vertiges ;
fréquence inconnue : des cas de convulsion ont été rapportés avec les céphalosporines incluant le céfixime.
Les bêtalactamines incluant le céfixime prédisposent le patient au risque d'encéphalopathie (qui peut inclure des convulsions, une confusion, des troubles de la conscience ou des mouvements anormaux) et, particulièrement, en cas de surdosage ou d'atteinte de la fonction rénale.
Affections du rein et des voies urinaires
Insuffisance rénale aiguë par néphrite interstitielle.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rares cas d'éruptions bulleuses (érythème polymorphe, Syndrome de Stevens‑Johnson, Syndrome de Lyell), syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (DRESS) .
Interactions avec d'autres médicaments
Interactions médicamenteuses
Aucune interaction cliniquement significative n'a été rapportée au cours des essais cliniques.
En pharmacocinétique, il a été montré que l'association de 1 g de probénécide au céfixime entraînait une diminution de 25% de la clairance totale du produit.
Chez l'homme l'association d'un anti-acide ne diminue pas l'absorption de céfixime.
Interaction avec les examens de laboratoire
Réaction faussement positive lors de la recherche de cétones dans les urines (par méthode au nitroprussiate).
Réaction faussement positive lors de la recherche d'une glycosurie (employer de préférence les méthodes de dosage utilisant la glucose-oxydase)
Une fausse positivation du test de Coombs a été décrite au cours du traitement par les céphalosporines.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.