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Campto - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Campto appartient au groupe appelés Anti-topo-isomérases I. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01XX19.

Principe actif: IRINOTÉCAN
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE) - Campto 20 mg/ml- solution à diluer pour perfusion - 17,33 mg - - 1995-05-05

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE) - Campto 40 mg/2 ml- solution à diluer pour perfusion - 17,33 mg - - 1995-05-05


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Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution à diluer pour perfusion - 17,33 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Campto enregistré en France

Campto 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Dosage: 17,33 mg

Composition et Présentations

IRINOTÉCAN17,33 mg
sous forme de :IRINOTÉCAN (CHLORHYDRATE D') TRIHYDRATÉ20 mg

Posologie et mode d'emploi Campto 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion

Posologie
Réservé à l'adulte. La solution de CAMPTO doit être perfusée dans une veine périphérique ou centrale.
Posologie recommandée :
En monothérapie (chez les patients prétraités) :
La posologie recommandée est de 350 mg/m² de CAMPTO administrés en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines .
En association (chez les patients non prétraités) :
L'efficacité et la tolérance de CAMPTO en association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l'acide folinique (AF) ont été évaluées selon le schéma suivant

Comment utiliser Campto Montrer plus >>>

Présentations et l’emballage extérieur

Campto 40 mg/2 ml solution à diluer pour perfusion

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Dosage: 17,33 mg

Composition et Présentations

IRINOTÉCAN17,33 mg
sous forme de :IRINOTÉCAN (CHLORHYDRATE D') TRIHYDRATÉ20 mg

Posologie et mode d'emploi Campto 40 mg/2 ml solution à diluer pour perfusion

Solution à diluer pour perfusion
Réservé à l'adulte.
La solution d'irinotécan doit être perfusée dans une veine périphérique ou centrale.
Posologie recommandée
En monothérapie (chez les patients prétraités
La posologie recommandée est de 350 mg/m2 administrés en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines .
En association (chez les patients non prétraités)

Comment utiliser Campto Montrer plus >>>

Présentations et l’emballage extérieur


Comment utiliser, Mode d'emploi - Campto

Indications

CAMPTO est indiqué dans le traitement des cancers colorectaux avancés :
en association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l'acide folinique (AF) chez les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie,
en monothérapie après échec d'un traitement ayant comporté du 5-FU.
CAMPTO en association avec le cétuximab est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal métastatique avec gène RAS de type sauvage exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), n'ayant pas reçu de traitement préalable pour une maladie métastatique ou après échec d'une chimiothérapie à base d'irinotécan .
CAMPTO en association avec le 5-fluorouracile, l'acide folinique et le bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique.
CAMPTO en association avec la capécitabine avec ou sans bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez les patients présentant un cancer colorectal métastatique.

Pharmacodynamique

Données précliniques :
L'irinotécan est un dérivé hemi-synthétique de la camptothécine. Il s'agit d'un agent antinéoplasique qui agit comme inhibiteur spécifique de l'ADN topoisomérase I. L'irinotécan est métabolisé par la carboxylestérase dans la plupart des tissus en un métabolite actif, le SN-38 qui s'est révélé plus actif que l'irinotécan sur la topoisomérase I purifiée et plus cytotoxique sur plusieurs lignées de cellules tumorales murines ou humaines. L'inhibition de l'ADN topoisomérase I par l'irinotécan ou le SN-38 induit des lésions simple-brin de l'ADN qui bloquent la fourche de réplication de l'ADN et sont responsables de l'activité cytotoxique. Celle-ci est fonction du temps du contact avec les cellules et est spécifique de la phase S.
In vitro, l'irinotécan et le SN-38 ne sont pas significativement reconnus par la P-glycoprotéine MDR et exercent des effets cytotoxiques sur des lignées cellulaires résistantes à la doxorubicine et à la vinblastine.
Par ailleurs, l'irinotécan possède un large spectre d'activité antitumorale expérimentale in vivo sur les tumeurs murines (adénocarcinome du canal pancréatique PO3, adénocarcinome mammaire MA 16/C, adénocarcinomes coliques C38 et C51) et sur des xénogreffes humaines (adénocarcinome colique Co-4, adénocarcinome mammaire Mx-1, adénocarcinomes gastriques ST-15 et SC-16). L'irinotécan est également actif sur des tumeurs murines exprimant la P-glycoprotéine MDR (leucémies P388 résistants à la vincristine ou à la doxorubicine).
Le principal effet pharmacologique de l'irinotécan non lié à son activité antitumorale est l'inhibition de l'acétylcholinestérase.

Pharmacocinétique

Absorption
Les moyennes des concentrations des pics plasmatiques de l'irinotécan et du SN-38, obtenues à la fin de la perfusion, à la dose recommandée de 350 mg/m² étaient respectivement de 7,7 µg/ml et 56 ng/ml, et les valeurs moyennes de l'aire sous la courbe (ASC) étaient respectivement de 34 µg.h/ml et 451 ng.h/ml. Une large variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques est observée principalement pour le métabolite SN-38.
Distribution
Au cours d'une étude de phase I menée chez 60 patients traités avec un schéma d'administration recommandé (perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m², toutes les 3 semaines), le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) était de 157 l/m².
In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques était d'environ 65 % pour l'irinotécan et de 95 % pour le SN-38.
Biotransformation
L'équilibre de masse et les études de métabolisme avec le médicament marqué au carbone 14 ont montré que plus de 50 % de la dose d'irinotécan administrée par voie intraveineuse est excrétée sous forme inchangée, dont 33 % principalement dans les fèces via la bile et 22 % dans les urines.
Deux voies métabolisent, chacune, au moins 12 % de la dose :
l'hydrolyse par carboxylestérase avec formation du métabolite actif, le SN-38, qui est principalement éliminé par glucuronidation, puis par excrétion biliaire et rénale (moins de 0,5 % de la dose d'irinotécan).
Le SN-38 glucuronidé est par la suite probablement hydrolysé dans l'intestin.
L'oxydation dépendante du cytochrome P450 3A, aboutissant à l'ouverture extérieure du noyau pipéridine avec la formation d'APC (le dérivé de l'acide aminopentanoïque) et de NPC (le dérivé de l'amine primaire) .
L'irinotécan inchangé est l'entité principale dans le plasma, suivi par l'APC, le SN-38 glucuronidé et le SN-38. Seul le SN-38 possède une activité cytotoxique significative.
Elimination
Au cours d'une étude de phase I menée chez 60 patients traités avec le schéma d'administration recommandé (perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m², toutes les 3 semaines), l'irinotécan a montré un profil d'élimination biphasique ou triphasique. La clairance plasmatique moyenne était de 15 l/h/m². La demi-vie plasmatique moyenne de la première phase du modèle triphasique était de 12 minutes, celle de la seconde phase était de 2,5 heures et la demi-vie terminale de 14,2 heures. Le SN-38 a montré un profil d'élimination biphasique avec une demi-vie d'élimination terminale moyenne de 13,8 heures.
La clairance de l'irinotécan est diminuée d'environ 40 % chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la limite supérieure de la normale. Chez ces patients, la posologie de 200 mg/m² d'irinotécan entraîne une exposition plasmatique comparable à celle observée chez les patients ayant des paramètres hépatiques normaux et recevant la posologie de 350 mg/m².
Linéarité/non-linéarité
Une analyse pharmacocinétique de population de l'irinotécan a été réalisée chez 148 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique et traités avec des doses et des schémas d'administration différents, au cours d'essais de phase II. Les paramètres pharmacocinétiques estimés avec un modèle à trois compartiments étaient semblables à ceux observés dans l'étude de phase I. Toutes les études ont montré que l'exposition à l'irinotécan (CPT-11) et au SN-38 augmente proportionnellement avec la dose administrée de CPT-11 ; la pharmacocinétique est indépendante du nombre de cycles administrés et du schéma d'administration.
Relation(s) pharmacocinétique/pharmacodynamique
L'intensité des toxicités majeures rencontrées avec CAMPTO (par ex., leuconeutropénie et diarrhée) est en rapport avec l'exposition (ASC) à la molécule-mère et au métabolite SN-38. Des corrélations significatives ont été observées entre la toxicité hématologique (diminution du taux des globules blancs et des polynucléaires neutrophiles au nadir) ou l'intensité de la diarrhée et les valeurs des aires sous la courbe (ASC) de l'irinotécan et de son métabolite SN-38 en monothérapie.

Effets indésirables

ESSAIS CLINIQUES
Les données sur les effets indésirables sont principalement issues des essais cliniques dans le cancer colorectal métastatique ; les fréquences sont présentées ci-dessous. Il est attendu que les effets indésirables dans les autres indications soient similaires à ceux décrits dans le cancer colorectal.
Les effets indésirables dose-limitants les plus fréquents (≥ 1/10) sont la diarrhée tardive (survenant plus de 24 heures après l'administration) et les troubles hématologiques dont la neutropénie, l'anémie et la thrombocytopénie.
La neutropénie constitue une toxicité dose limitante. La neutropénie était réversible et non cumulative ; le délai médian d'apparition du nadir était de 8 jours que ce soit en monothérapie ou en association.
Un syndrome cholinergique aigu transitoire sévère a été très fréquemment observé.
Les principaux symptômes ont été une diarrhée précoce et d'autres symptômes variés tels que douleur abdominale, sudation, myosis et salivation excessive survenant pendant ou dans les 24 heures suivant l'administration de CAMPTO. Les symptômes disparaissent à l'administration d'atropine .
MONOTHERAPIE
Les effets indésirables suivants possiblement ou probablement liés à l'administration de CAMPTO ont été analysés sur une population de 765 patients à la dose recommandée de 350 mg/m² en monothérapie.
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Les fréquences sont définies comme : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), et très rare (< 1/10 000).
Effets indésirables rapportés avec CAMPTO en monothérapie (350 mg/m2 toutes les 3 semaines)
Classes de systèmes d'organes MedDRA
Fréquence
Terme préférentiel
Infections et infestations
Fréquent
Infection
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Neutropénie
Très fréquent
Anémie
Fréquent
Thrombocytopénie
Fréquent
Neutropénie fébrile
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent
Diminution de l'appétit
Affections du système nerveux
Très fréquent
Syndrome cholinergique
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Diarrhée
Très fréquent
Vomissements
Très fréquent
Nausées
Très fréquent
Douleur abdominale
Fréquent
Constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent
Alopécie (réversible)
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent
Inflammation des muqueuses
Très fréquent
Pyrexie
Très fréquent
Asthénie
Investigations
Fréquent
Augmentation de la créatininémie
Fréquent
Augmentation des transaminases (ALAT et ASAT)
Fréquent
Augmentation de la bilirubine sanguine
Fréquent
Augmentation des phosphatases alcalines sanguines
Description de certains effets indésirables (monothérapie)
Diarrhée sévère
Une diarrhée sévère est observée chez 20% des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 14% des cycles évaluables. Le délai médian d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion de CAMPTO.
Nausées et vomissements
Des nausées et vomissements sévères sont observés chez environ 10 % des patients ayant reçu un traitement antiémétique.
Constipation
Une constipation a été observée chez moins de 10 % des patients.
Neutropénie
La neutropénie est observée chez 78,7 % des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) chez 22,6 % des patients. Parmi les cycles évaluables, 18 % se compliquent d'une neutropénie < 1000/mm3 dont 7,6 % d'une neutropénie < 500/mm3.
La récupération totale est en général atteinte le 22ème jour.
Une neutropénie fébrile est rapportée chez 6,2 % des patients et dans 1,7 % des cycles.
Des infections sont survenues chez environ 10,3 % des patients (2,5 % des cycles) ont été associées à une neutropénie sévère chez environ 5,3 % des patients (1,1 % des cycles), et ont entraîné 2 décès.
Anémie
Une anémie a été rapportée chez environ 58,7 % des patients (8 % avec une hémoglobine < 8 g/dl et 0,9% avec une hémoglobine < 6,5 g/dl).
Thrombocytopénie
Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 7,4 % des patients et 1,8 % des cycles dont 0,9 % des patients avec des plaquettes ≤ 50 000 /mm3, soit 0,2 % des cycles.
Presque tous les patients ont normalisé leur numération plaquettaire le 22ème jour.
Syndrome de type cholinergique
Un syndrome de type cholinergique aigu, transitoire et sévère est observé chez 9 % des patients traités par monothérapie.
Asthénie
L'asthénie sévère est observée chez moins de 10 % des patients traités par monothérapie. Le lien de causalité dû à CAMPTO n'est pas clairement établi.
Pyrexie
Une pyrexie isolée non accompagnée d'infection ou de neutropénie sévère est survenue chez 12 % des patients traités par monothérapie.
Examens biologiques
Une augmentation transitoire légère à modérée des taux sanguins des transaminases, des phosphatases alcalines, ou de la bilirubine est observée respectivement chez 9,2%, 8,1% et 1,8% des patients, en l'absence de progression des métastases hépatiques.
Une augmentation transitoire légère à modérée de la créatininémie est observée chez 7,3% des patients.
EN ASSOCIATION
Les effets indésirables détaillés dans ce paragraphe concernent l'irinotécan.
Aucune influence du cétuximab sur le profil de tolérance de l'irinotécan, et vice versa n'a été mise en évidence. En association avec le cétuximab, d'autres effets indésirables ont été rapportés et étaient ceux attendus avec le cétuximab (comme une dermatite acnéiforme chez 88% des patients). Par conséquent, pour les effets indésirables de l'irinotécan en association avec le cétuximab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit.
Les effets indésirables rapportés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l'irinotécan, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont :
Très fréquents, tous grades : thrombose / embolie ;
Fréquents, tous grades : hypersensibilité, ischémie myocardique /infarctus ;
Fréquents, Grades 3 et 4 : neutropénie fébrile.
Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de la capécitabine pour des informations complètes sur les effets indésirables de ce médicament.
Les effets indésirables de Grade 3 et de Grade 4 rapportés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l'irinotécan et le bévacizumab, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont :
Fréquents, Grades 3 et 4 : neutropénie, thrombose / embolie, hypertension, et ischémie myocardique / infarctus.
Se référer aux Résumés des Caractéristiques du Produit de la capécitabine et du bévacizumab pour des informations complètes sur les effets indésirables de ces médicaments.
L'hypertension de Grade 3 était la principale toxicité significative liée à l'ajout du bévacizumab au bolus CAMPTO/5-FU/FA. De plus, il y a eu une légère augmentation des diarrhées et des leucopénies de Grade 3/4 avec l'association par rapport aux patients recevant le bolus CAMPTO/5-FU/FA seul.
Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du bévacizumab pour les informations relatives aux effets indésirables en association avec ce médicament.
CAMPTO a été étudié en association avec le 5-FU et FA dans le cancer colorectal métastatique.
Les données de sécurité issues des essais cliniques démontrent une survenue très fréquente d'effets indésirables de Grades 3 ou 4 selon les critères NCI, possiblement ou probablement liés, au sein des classes de systèmes d'organes MedDRA suivants : affections hématologiques et du système lymphatique, affections gastro-intestinales, et affections de la peau et du tissus sous-cutané.
Les effets indésirables suivants sont considérés comme possiblement ou probablement liés à l'administration de CAMPTO et ont été rapportés chez 145 patients traités par CAMPTO en association avec 5-FU/FA administré toutes les 2 semaines à la dose recommandée de 180 mg/m2.
Effets indésirables rapportés avec CAMPTO en association (schéma de 180 mg/m2 toutes les 2 semaines)
Classes de systèmes d'organes MedDRA
Fréquence
Terme préférentiel
Infections et infestations
Fréquent
Infection
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Thrombocytopénie
Très fréquent
Neutropénie
Très fréquent
Anémie
Fréquent
Neutropénie fébrile
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent
Diminution de l'appétit
Affections du système nerveux
Très fréquent
Syndrome cholinergique
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Diarrhée
Très fréquent
Vomissements
Très fréquent
Nausées
Fréquent
Douleur abdominale
Fréquent
Constipation
Affections de la peau et du tissus sous-cutané
Très fréquent
Alopécie (réversible)
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent
Inflammation des muqueuses
Très fréquent
Asthénie
Fréquent
Pyrexie
Investigations
Très fréquent
Augmentation des transaminases (ALAT et ASAT)
Très fréquent
Augmentation de la bilirubine sanguine
Très fréquent
Augmentation des phosphatases alcalines sanguines
Description de certains effets indésirables (en association)
Diarrhée sévère
Une diarrhée sévère est observée chez 13,1% des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 3,9% des cycles évaluables.
Nausées et vomissements
Une incidence moindre des nausées et vomissements sévères est observée (respectivement 2,1% et 2,8% des patients).
Constipation
Une constipation relative à CAMPTO et/ou au lopéramide est observée chez 3,4% des patients traités.
Neutropénie
Une neutropénie est observée chez 82,5 % des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) dans 9,8 % des cas. Parmi les cycles évaluables, 67,3 % se compliquent d'une neutropénie < 1000/mm3 dont 2,7 % d'une neutropénie < 500/mm3. La récupération totale est en général atteinte dans les 7 à 8 jours.
Une neutropénie fébrile est rapportée chez 3,4 % des patients et dans 0,9 % des cycles. Des infections sont survenues chez environ 2 % des patients (0,5 % des cycles), ont été associées à une neutropénie sévère chez environ 2,1 % des patients (0,5 % des cycles), et ont entraîné 1 décès.
Anémie
Une anémie a été rapportée chez environ 97,2 % des patients (2,1 % avec une hémoglobine < 8 g/dl).
Thrombocytopénie
Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 32,6 % des patients et 21,8 % des cycles. Aucune thrombocytopénie sévère n'a été observée (< 50 000 mm3).
Syndrome cholinergique aigu
Un syndrome de type cholinergique aigu, transitoire et sévère est observé chez 1,4 % des patients traités par association.
Asthénie
L'asthénie sévère est observée chez 6,2 % des patients traités par association. Le lien de causalité dû à CAMPTO n'est pas clairement établi.
Pyrexie sans infection
Une pyrexie isolée non accompagnée d'infection ou de neutropénie sévère est survenue chez 6,2 % des patients traités par association.
Examens biologiques
Une élévation sérique transitoire (Grades 1 et 2) des ALAT, ASAT, phosphatases alcalines ou bilirubine a été observée chez 15%, 11%, 11% et 10% des patients respectivement, en l'absence de progression des métastases hépatiques. Des Grades 3 transitoires ont été observés chez 0%, 0%, 0% et 1% des patients respectivement. Aucun Grade 4 n'a été observé.
Dans de très rares cas, une élévation de l'amylase sérique et/ou de la lipase sérique a été rapportée.
De rares cas d'hypokaliémie et d'hyponatrémie principalement liées à une diarrhée et des vomissements ont été rapportés.
AUTRES EFFETS INDESIRABLES RAPPORTES DANS LES ESSAIS CLINIQUES AVEC CAMPTO EN SCHEMA HEBDOMADAIRE
Les effets additionnels suivants liés au médicament ont été rapportés dans les essais cliniques avec irinotécan : douleur, sepsis, trouble anorectal, candidose gastro-intestinale, hypomagnésémie, rash, signes cutanés, troubles de la démarche, confusion, céphalée, syncope, rougeur, bradycardie, infection du tractus urinaire, douleur à la poitrine, gamma-glutamyltransférase augmentée, extravasation, syndrome de lyse tumorale, affections cardiovasculaires (angor, arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, ischémie myocardique, trouble vasculaire périphérique, trouble vasculaire) et évènements thromboemboliques (thrombose artérielle, infarctus cérébral, accident vasculaire cérébral, thrombose veineuse profonde, embolie artérielle périphérique, embolie pulmonaire, thrombophlébite, thrombose et mort soudaine) .
SURVEILLANCE APRES COMMERCIALISATION
Les fréquences issues de la surveillance après commercialisation ne sont pas connues (ne peuvent être estimées sur la base des données disponibles).
Classes de systèmes d'organes MedDRA
Terme préférentiel
Infections et infestations
Colite pseudomembraneuse dont un cas documenté au niveau bactériologique (Clostridium difficile)
Sepsis
Infections fongiques
Infections virales†
Affections hématologiques et du système lymphatique
Thrombocytopénie avec anticorps anti-plaquettaires
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Réaction anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Déshydratation (en raison de la diarrhée et des vomissements)
Hypovolémie
Affections du système nerveux
Trouble de la parole généralement transitoire en nature, dans certains cas, l'évènement a été attribué au syndrome cholinergique observé pendant ou peu de temps après la perfusion d'irinotécan
Paresthésie
Contractions musculaires involontaires
Affections cardiaques
Hypertension (pendant ou après la perfusion)
Collapsus cardio-vasculaire*
Troubles vasculaires
Hypotension*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Pneumopathie interstitielle diffuse se présentant comme une infiltration pulmonaire, peu fréquente pendant la thérapie avec irinotécan ; des effets précoces tels que des dyspnées ont été rapportés .
Dyspnée
Hoquets
Affections gastro-intestinales
Obstruction intestinale
Iléus : des cas d'iléus sans colite préalable ont aussi été rapportés
Mégacolon
Hémorragie gastro-intestinale
Colite, dans certains cas, la colite est compliquée d'ulcération, de saignement, d'un iléus ou d'une infection
Typhlite
Colite ischémique
Colite ulcéreuse
Enzymes pancréatiques augmentées symptomatique ou asymptomatique
Perforation intestinale
Troubles hépatobiliaires
Stéatohépatite
Stéatose hépatique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Réaction cutanée
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Crampes
Affections du rein et des voies urinaires
Dysfonctionnement rénal et insuffisance rénale aiguë généralement chez les patients chez qui survient une infection et/ou de volume faible en raison de toxicités gastro-intestinales sévères*
Insuffisance rénale*
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Réaction au site de perfusion
Investigations
Amylase augmentée
Augmentation de la lipase
Hypokaliémie
Hyponatrémie principalement liée à la diarrhée et aux vomissements
Transaminases augmentées (i.e. ASAT et ALAT) en l'absence de métastases hépatiques progressives très rarement rapportés
Par exemple Pneumonie à Pneumocystis jirovecii, aspergillose bronchopulmonaire, candidose systémique.
† Par exemple Zona, grippe, réactivation de l'hépatite B, colite à cytomégalovirus.
*De rares cas d'insuffisance rénale, d'hypotension ou de collapsus cardio-vasculaire ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou des vomissements, ou un sepsis.

Contre-indications

Maladie inflammatoire chronique de l'intestin et/ou avec une occlusion intestinale .
Allaitement .
Bilirubinémie > 3 fois la limite supérieure normale (LSN) .
Insuffisance médullaire sévère.
Indice de performance de grade OMS > 2.
Association avec le millepertuis .
Vaccins vivants atténués .
Pour les contre-indications d'utilisation de cétuximab, du bévacizumab ou de la capécitabine, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ces médicaments.

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge de procréer / Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer ainsi que les hommes doivent utiliser une contraception efficace alors qu'ils reçoivent du CAMPTO, et ce jusqu'à 1 mois et 3 mois respectivement après la fin du traitement.
Grossesse
Il n'y a aucune information concernant l'utilisation de CAMPTO chez la femme enceinte. Chez l'animal, des effets embryotoxiques et tératogènes ont été observés. Aussi, au vue des résultats des études chez l'animal et du mécanisme d'action de l'irinotécan, CAMPTO ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si le traitement s'avère indispensable.
Allaitement
Chez les rats qui allaitent, l'irinotécan marqué au C14 a été détecté dans le lait. Il n'existe pas de données relatives au passage de CAMPTO dans le lait maternel humain. En conséquence, en raison du risque potentiel de manifestations indésirables chez le nourrisson, l'allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement par CAMPTO .
Fertilité
Il n'y a pas de données disponibles sur l'effet de l'irinotécan sur la fertilité chez l'homme. Chez l'animal, les effets indésirables de l'irinotécan sur la fertilité de la progéniture a été documentée .

Surdosage

Symptômes
Des cas de surdosages pouvant être fatals à des doses supérieures approximativement à deux fois la dose thérapeutique recommandée, ont été rapportés.
Les effets indésirables les plus fréquents ont été les neutropénies sévères et les diarrhées sévères.
Prise en charge
Il n'existe aucun antidote connu en cas de surdosage par CAMPTO.
Par conséquent, en cas de surdosage, il est recommandé de prévenir la déshydratation causée par la diarrhée et de traiter les complications infectieuses.

Interactions avec d'autres médicaments

Association contre-indiquée
+ Vaccin antiamarile : Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
+ Millepertuis : Diminution des concentrations plasmatiques de SN-38, le métabolite actif de l'irinotécan. Dans une étude pharmacocinétique avec un faible nombre de patients (n=5) dans laquelle l'irinotécan a été administré à la dose de 350 mg/m² avec 900 mg de millepertuis (Hypericum perforatum), une baisse de 42% des concentrations plasmatiques du SN-38, métabolite actif de l'irinotécan, a été observée. En conséquence, le millepertuis ne doit pas être administré avec l'irinotécan.
+ Vaccins vivants atténués : Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. L'administration concomitante durant le traitement par irinotécan et pendant 6 mois après l'arrêt du traitement de chimiothérapie est contre-indiqué. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, cependant la réponse à ces vaccins peut être diminuée.
Associations déconseillées
L'administration concomitante d'irinotécan avec de puissants inhibiteurs ou inducteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut altérer le métabolisme de l'irinotécan et doit être évitée :
Médicaments inducteurs puissants du CYP3A4 et/ou de l'UGT1A1 : (par ex. rifampicine, carbamazépine, phénobarbital ou phénytoïne) :
Risque de réduction de l'exposition à l'irinotécan, au SN-38 et au SN-38 glucuronidé et de réduction des effets pharmacodynamiques. Plusieurs études ont montré que l'administration concomitante d'antiépileptiques inducteurs de CYP3A4 entraîne une exposition réduite à l'irinotécan, au SN-38 et au SN-38 glucuronidé et réduit les effets pharmacodynamiques. Les effets de tels anti-convulsivants se sont traduits par une diminution de 50 % ou plus de l'ASC de SN-38 et SN-38G. En plus de l'induction des enzymes du CYP3A4, l'augmentation de la glucuronidation et de l'excrétion biliaire peut jouer un rôle dans la réduction de l'exposition à l'irinotécan et ses métabolites. De plus, avec la phénytoïne : Risque d'exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne du fait du médicament cytotoxique.
Inhibiteurs puissants du CYP3A4 : (par ex. kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, inhibiteurs de protéase, clarithromycine, érythromycine, télithromycine) :
Une étude a montré que l'administration concomitante de kétoconazole, comparée à l'irinotécan seul, a entraîné une diminution de 87 % de l'ASC de l'APC et une augmentation de 109 % de l'ASC de SN-38.
Inhibiteurs de l'UGT1A1 : (par ex. atazanavir, kétoconazole, régorafénib)
Risque d'augmentation de l'exposition systémique au SN-38, le métabolite actif de l'irinotécan. Les médecins doivent en tenir compte si l'association ne peut être évitée.
Autres inhibiteurs du CYP3A4 : (par ex. crizotinib, idélalisib)
Risque d'augmentation de la toxicité de l'irinotécan en raison d'une diminution du métabolisme de l'irinotécan par le crizotinib ou l'idélalisib.
Précautions d'emploi
Antagonistes de la vitamine K : risque accru d'hémorragies et d'événements thrombotiques au cours des maladies tumorales. Si des antagonistes de la vitamine K sont indiqués, le bilan de l'INR (International Normalised Ratio) devra être pratiqué plus fréquemment.
Associations à prendre en compte
Agents immunosuppresseurs : (par ex. ciclosporine, tacrolimus) : Immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.
Agents bloquants neuromusculaires : L'interaction entre l'irinotécan et les agents bloquants neuromusculaires ne peut pas être exclue. Du fait de l'activité anticholinestérase de CAMPTO, les médicaments avec une activité anticholinestérase peuvent prolonger les effets bloquants neuromusculaires du suxaméthonium et le blocage neuromusculaire d'agents non dépolarisants peut être antagonisé.
Autres associations
5-fluorouracile/acide folinique : L'administration concomitante de 5-fluorouracile/d'acide folinique dans le schéma d'association ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de l'irinotécan.
Bévacizumab : Les résultats d'une étude d'interaction médicamenteuse dédiée n'ont démontré aucun effet significatif du bévacizumab sur la pharmacocinétique de l'irinotécan et de son métabolite actif SN-38. Cependant, cela n'exclut pas une augmentation de la toxicité en raison de leurs propriétés pharmacologiques.
Cétuximab : L'influence de l'irinotécan sur le profil de tolérance du cétuximab, et vice-versa, n'a pas été mis en évidence.

Mises en garde et précautions

L'utilisation de CAMPTO doit être réservée aux unités spécialisées dans l'administration de cytotoxiques et doit être uniquement administré sous le contrôle d'un médecin qualifié dans l'utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.
Etant donné la nature et la fréquence de survenue des effets indésirables, l'utilisation de CAMPTO ne sera décidée qu'après avoir pesé les avantages attendus par rapport aux éventuels risques thérapeutiques dans les cas suivants :
chez les patients présentant un facteur de risque notamment un indice de performance de grade OMS = 2.
dans les rares cas, où il est prévisible que le patient n'observera pas les recommandations de prise en charge des effets indésirables (nécessité d'un traitement antidiarrhéique immédiat et suffisamment prolongé et de la prise abondante de liquide dès qu'une diarrhée tardive apparaît). Un suivi strict du patient à l'hôpital est recommandé.
Lorsque CAMPTO est utilisé en monothérapie, il est habituellement prescrit selon un schéma d'administration toutes les 3 semaines. Cependant, un schéma d'administration hebdomadaire peut être envisagé chez des patients nécessitant un suivi plus rapproché ou qui ont un risque particulier de neutropénie sévère.
Diarrhée tardive :
Les patients doivent être avertis du risque de diarrhée tardive survenant plus de 24 heures après l'administration de CAMPTO à tout moment de l'intercure.
En monothérapie, le délai médian d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion de CAMPTO. En cas d'apparition de cet effet indésirable, les patients doivent prévenir rapidement leur médecin et débuter immédiatement un traitement adapté.
Le risque de diarrhée est augmenté chez les patients ayant reçu une radiothérapie abdomino-pelvienne, chez les patients ayant une hyperleucocytose initiale, ceux avec un indice de performance ≥ 2 et chez les femmes. Si la diarrhée n'est pas traitée correctement, elle peut menacer le pronostic vital, particulièrement en cas de neutropénie concomitante.
Dès la première selle liquide, le patient doit boire abondamment des boissons riches en électrolytes et doit débuter immédiatement un traitement antidiarrhéique approprié. A cet effet, l'ordonnance de prescription de ce traitement antidiarrhéique sera établie dans le service où CAMPTO a été administré.
A sa sortie de l'hôpital, le patient devra se procurer le médicament prescrit afin de pouvoir traiter la diarrhée dès sa survenue. De plus, le patient doit informer le médecin ou le service ayant administré CAMPTO de l'apparition de la diarrhée tardive.
Le traitement antidiarrhéique actuellement recommandé consiste en de fortes doses de lopéramide (4 mg lors de la première prise puis 2 mg toutes les 2 heures). Ce traitement doit être poursuivi au moins pendant 12 heures après la dernière selle liquide et sans modification de posologie. En aucun cas, le lopéramide ne doit être administré, à cette posologie, plus de 48 heures consécutives, en raison du risque d'ileus paralytique, ni moins de 12 heures.
Une antibiothérapie prophylactique à large spectre peut être associée au traitement antidiarrhéique dans les cas de diarrhée concomitante à une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3).
Une hospitalisation, associée à une antibiothérapie, est recommandée dans les cas suivants afin de contrôler la diarrhée :
diarrhée accompagnée de fièvre,
diarrhée sévère (demandant une réhydratation parentérale),
diarrhée persistante après 48 heures de traitement à forte dose de lopéramide.
Le lopéramide ne doit pas être administré à titre prophylactique, même chez des patients ayant présenté une diarrhée tardive lors de cures précédentes.
Chez les patients ayant présenté une diarrhée tardive sévère, une réduction de la posologie est recommandée pour les cycles suivants .
Hématologie
Au cours des essais cliniques, la fréquence des neutropénies de Grades 3 et 4, selon les critères NCI CTC, a été significativement plus élevée chez les patients qui avaient eu une radiothérapie pelvienne/abdominale préalable par rapport à ceux qui n'en avaient pas eue. Les patients dont les taux de base de bilirubine totale étaient supérieurs ou égal à 1,0 mg/dL ont également eu une plus grande probabilité de survenue de neutropénies de Grade 3 ou 4 au cours du premier cycle par rapport à ceux dont les taux étaient inférieurs à 1,0 mg/dL.
Une surveillance hebdomadaire de l'hémogramme est recommandée pendant le traitement par CAMPTO. Les patients doivent être avertis du risque de neutropénie et de l'importance de la présence d'une fièvre. Une neutropénie fébrile (température > 38° C et nombre de neutrophiles <1 000/mm3) doit être traitée en urgence en milieu hospitalier, par des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.
Chez les patients ayant eu une toxicité hématologique sévère, une réduction de dose est recommandée pour les administrations suivantes .
Chez les patients ayant une diarrhée sévère, le risque d'infection et de toxicité hématologique est augmenté. Un hémogramme doit être réalisé en cas de diarrhée sévère.
Insuffisance hépatique
Avant la première administration de CAMPTO et avant chaque cycle, il est nécessaire de réaliser un bilan hépatique.
Une surveillance hebdomadaire de la numération sanguine doit être réalisée chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, en raison de la diminution de la clairance de l'irinotécan et de l'augmentation du risque d'hématotoxicité.
CAMPTO ne doit pas être administré aux patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN .
Nausées et vomissements
Un traitement antiémétique prophylactique est recommandé avant chaque administration de CAMPTO. Des nausées et vomissements ont été fréquemment rapportés.
Les patients chez lesquels des vomissements sont associés à la diarrhée tardive, doivent être hospitalisés le plus rapidement possible.
Syndrome cholinergique aigu
Si un syndrome cholinergique aigu apparaît (défini par une diarrhée précoce et un ensemble de signes et de symptômes tels que hypersudation, crampes abdominales, myosis et hypersalivation), du sulfate d'atropine (0,25 mg par voie sous-cutanée) doit être administré en dehors de ses contre-indications cliniques .
Ces symptômes peuvent être observés pendant ou peu de temps après la perfusion d'irinotécan, ils seraient liés à l'activité anticholinestérase du composé parent de l'irinotécan et sont attendus avec une survenue plus fréquente lors de l'administration de doses supérieures d'irinotécan.
Des précautions doivent être prises chez les patients asthmatiques.
Lorsqu'un syndrome cholinergique aigu a été observé lors de la première administration, l'utilisation de sulfate d'atropine à titre prophylactique est recommandée lors des administrations ultérieures de CAMPTO.
Troubles respiratoires
La pneumopathie interstitielle avec infiltration pulmonaire est peu fréquente sous CAMPTO. La pneumopathie interstitielle pulmonaire peut être fatale. Le risque de développement de pneumopathie interstitielle diffuse peut être favorisé par l'administration concomitante de médicaments pneumotoxiques, la radiothérapie, et l'administration de facteurs de croissance. Chez les patients présentant des facteurs de risques, la survenue de symptômes respiratoires devra être étroitement surveillée avant et pendant le traitement par CAMPTO.
Extravasation
Bien que l'irinotécan ne soit pas un vésicant connu, il convient de veiller à éviter toute extravasation et de surveiller le point de perfusion afin de déceler d'éventuels signes d'inflammation. En cas de survenue d'une extravasation, il est recommandé de nettoyer le site et d'appliquer de la glace.
Personnes âgées
En raison de la fréquence plus élevée de l'altération des fonctions biologiques en particulier de la fonction hépatique chez les personnes âgées, le choix de la posologie doit être fait avec précaution dans cette population .
Maladie inflammatoire chronique intestinale et/ou occlusion intestinale
Ces patients ne doivent pas être traités par CAMPTOavant la résolution de l'occlusion intestinale .
Fonction rénale
Des augmentations de la créatininémie ou de l'azotémie ont été observées. Il y a eu des cas d'insuffisances rénales aiguës. Ces évènements ont généralement été attribués à des complications d'infections ou à une déshydratation due aux nausées, aux vomissements ou à la diarrhée. De rares cas de dysfonctionnement rénal dus à un syndrome de lyse tumorale ont également été rapportés.
Radiothérapie
Les patients ayant préalablement reçu une radiothérapie pelvienne/abdominale ont un risque accru de myélosuppression après administration d'irinotécan. Les médecins devront être prudents lors du traitement des patients ayant préalablement reçu une radiothérapie étendue (par ex >25% de moelle osseuse irradiée et dans les 6 semaines avant initiation du traitement par irinotécan). Des ajustements de posologie peuvent être applicables dans cette population .
Troubles cardiaques
Des événements ischémiques myocardiques ont été observés après un traitement par l'irinotécan, principalement chez des patients présentant une maladie cardiaque sous-jacente ou d'autres facteurs de risque de maladie cardiaque, ou chez des patients ayant été soumis à une chimiothérapie cytotoxique antérieure .
Par conséquent, il conviendra d'exercer une surveillance étroite chez les patients présentant des facteurs de risque connus et de prendre les mesures nécessaires pour minimiser tous les facteurs de risque modifiables (par ex., tabac, hypertension et hyperlipidémie).
Troubles vasculaires
L'irinotécan a rarement été associé à des évènements thromboemboliques (embolie pulmonaire, thrombose veineuse et thromboembolie artérielle) chez les patients présentant des facteurs de risque multiples en plus du néoplasme sous-jacent.
Autres
De rares cas d'insuffisance rénale, d'hypotension ou d'hypovolémie ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou à une infection.
Les femmes en âge de procréer et les hommes doivent utiliser une contraception efficace, pendant et respectivement jusqu'à 1 mois et 3 mois après le traitement.
L'irinotécan ne doit pas être administré de façon concomitante à de puissants inhibiteurs (comme le kétoconazole) ou inducteurs (comme la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne) du cytochrome CYP3A4 .
Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).

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