Distribution
Concentrations sériques maximales
Après injection IM (valeurs moyennes): le pic sérique est obtenu en 1 heure: 18 µg/ml pour 500 mg, 37 µg/ml pour 1 g.
Après injection IV directe (concentration initiale): 26 µg/ml pour 250 mg, 57 µg/ml pour 500 mg, 110 µg/ml pour 1 g.
Après perfusion courte de 20 minutes: 83 µg/ml pour 1 g et 188 µg/ml pour 2 g.
Le pic sérique ne varie pas significativement après injections répétées, ce qui signifie qu'il n'existe pas d'accumulation de la ceftazidime.
Ces concentrations sériques sont supérieures pendant plus de 12 heures aux CMI90 des entérobactéries et plus de 8 heures aux CMI90 des Pseudomonas après l'injection d'une dose de 1 g par voie I.M.
Après administration continue, les concentrations moyennes obtenues sont:
Chez l'enfant, 16 à 22 µg/ml pour 100 mg/kg/jour.
Chez l'adulte,
11 à 30 µg/ml pour 3 g/jour.
19 à 34 µg /ml pour 4 g/jour.
23 à 43 µg/ml pour 6 g/jour.
La demi-vie d'élimination est de 1,8 heures en moyenne et ne varie ni avec la voie d'injection ni avec la dose quel que soit le solvant. Elle est allongée chez le nouveau-né de moins de 8 jours et le prématuré où elle est en moyenne de 3,1 heures. Elle est allongée chez l'insuffisant rénal et augmente suivant le degré de dysfonctionnement. Elle est de 25 heures dans l'anurie. La ceftazidime est épurée par hémodialyse; sa demi-vie au cours d'une séance d'hémodialyse est de 3 heures.
La diffusion tissulaire a été étudiée dans les sécrétions bronchiques, le liquide céphalo-rachidien, l'os, la bile, le péritoine, le muscle cardiaque et squelettique, le tissu cutané, l'humeur aqueuse, le liquide amniotique et le lait. La ceftazidime est retrouvée dans ces différents milieux. La dispersion des concentrations obtenues et des CMI des germes dans le liquide céphalo-rachidien justifie qu'il soit pratiqué des contrôles réguliers de l'activité du produit dans le traitement des méningites.
Les concentrations de ceftazidime dans les tissus et les liquides biologiques sont les suivantes:
Tissus ou liquides | Dose et voie d'administration | Concentration moyenne | Délai entre le dosage et l'administration |
LCR normal | 2 g IV | < 1 µg/ml | 1 h |
LCR inflammatoire | 2 g IV | 10,6 µg/ml (0,8 à 18) | 1 h |
Parenchyme pulmonaire | 1 g IM | 11,6 µg/g | 2 h |
Muqueuse bronchique | 1 g IM | 7,1 µg/g | 1 h |
Liquide pleural | 2 g IV | 28 µg/ml | 4 h |
Liquide péritonéal | 2 g IV | 27,6 µg/ml | 1 h |
Lymphe | 1 g IV | 24 µg/ml | 2,3 h |
Os | 2 g IV | 28,6 µg/g | 1 h |
Lait maternel | 2 g IV | 5,2 µg/ml | 1 h |
Placenta | 2 g IV | 12 µg/g | 1 h |
Le volume de distribution est de 17 l en moyenne.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (inférieur à 10 %).
Biotransformation
La ceftazidime n'est pas métabolisée.
Excrétion
Par filtration glomérulaire, la ceftazidime est entièrement excrétée par le rein et l'on retrouve 88 % de la dose injectée dans les urines des premières 24 heures sous forme active.
Les données des essais cliniques larges (internes et publiés) ont été utilisées pour déterminer les fréquences des effets indésirables (très fréquents à peu fréquents). Pour les autres effets indésirables, les fréquences ont été principalement déterminées à partir de données obtenues après mise sur le marché et ne se réfèrent qu'à un taux de notification plutôt qu'à des fréquences réelles.
La convention suivante a été utilisée pour la classification des fréquences.
Très fréquent ≥ 1/10.
Fréquent ≥ 1/100 et < 1/10.
Peu fréquent ≥ 1/1000 et < 1/100.
Rare ≥ 1/10000 et < 1/1000.
Très rare < 1/10000.
Infections et infestations:
Peu fréquente: candidose (dont vaginite et muguet).
Affections hématologiques et du système lymphatique:
Fréquentes: hyperéosinophilie, thrombocytose.
Peu fréquentes: leucopénie, neutropénie, thrombocytopénie.
Très rares: lymphocytose, anémie hémolytique, agranulocytose.
Affections du système immunitaire:
Très rare: anaphylaxie (y compris bronchospasme et/ou hypotension).
Affections du système nerveux:
Peu fréquentes: céphalées et sensations vertigineuses.
Ont été rapportés très rarement des désordres neurologiques dont tremblements, myoclonies, crises convulsives, encéphalopathie et coma, en particulier chez des patients ayant une fonction rénale altérée et pour qui la dose de ceftazidime n'a pas été réduite de façon appropriée.
Affections vasculaires:
Fréquentes: phlébites superficielles ou thrombophlébites en utilisation intraveineuse.
Affections gastro-intestinales:
Fréquents: troubles du transit dont diarrhées.
Peu fréquents: nausées, vomissements, douleurs abdominales et colites.
Comme avec d'autres céphalosporines, les colites peuvent être de type pseudomembraneuses et liées à Clostridium difficile.
Affections hépato-biliaires:
Fréquentes: augmentations d'une ou plusieurs enzymes hépatiques, ALAT, ASAT, GGT, phosphatase alcaline et de la LDH.
Très rare: ictère.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Fréquente: éruption maculopapuleuse ou urticarienne.
Peu fréquent: prurit.
Très rares: dème de Quincke, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell (nécrose toxique épidermique).
Affections du rein et des voies urinaires:
Des altérations de la fonction rénale ont été attribuées à des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les aminosides et les diurétiques puissants.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration:
Fréquentes: douleur et/ou inflammation après injection intramusculaire.
Peu fréquente: fièvre.
Investigations:
Peu fréquent: comme avec d'autres céphalosporines, des augmentations de l'urée plasmatique, et/ou de la créatininémie ont été observées.
Mises en garde spéciales
La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement.
La prescription de céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.
L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas:
l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillino-sensibles; une surveillance médicale stricte est nécessaire dès la première administration,
l'emploi des céphalosporines et des pénicillines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines.
Les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances peuvent être graves et parfois fatales.
La sélection en cours de traitement de germes résistants a été décrite, notamment pour Pseudomonas aeruginosa ou certaines entérobactéries tel Enterobacter cloacae.
Précautions d'emploi
Lors du traitement des méningites, la dispersion des C.M.I. pour certains germes et la variabilité de la diffusion de la ceftazidime dans le liquide céphalo-rachidien d'un malade à l'autre nécessitent un contrôle de l'activité du produit par dosage dans le liquide céphalo-rachidien, une comparaison des taux retrouvés avec la C.M.I. du germe isolé et l'étude du pouvoir bactéricide du liquide céphalo-rachidien.
En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine pour éviter les répercussions cliniques dues à des taux élevés d'antibiotique, par exemple: convulsions.
La ceftazidime n'induit pas d'effet antabuse.
Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cas d'association de la ceftazidime avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides en particulier) ou à des diurétiques type furosémide.
Ce médicament contient 53 mg de sodium par gramme de ceftazidime: en tenir compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.
Interactions avec les examens paracliniques
Une positivation du test de Coombs s'observe chez environ 5 % des patients et peut interférer avec les tests de compatibilités sanguines.
Glycosurie: il peut se produire une réaction faussement positive avec les méthodes de dosage biochimique utilisant des substances réductrices; en revanche, il n'y a pas d'interférence avec les méthodes enzymatiques type «glucose oxydase» ou «hexokinase».