Agents sympathomimétiques / ocytocine
L'adrénaline ne doit pas être administrée en même temps que l'ocytocine ou d'autres agents sympathomimétiques en raison de la possibilité d'effets additifs et d'une augmentation de la toxicité.
Alpha-bloquants adrénergiques
Les alpha-bloquants tels que la phentolamine antagonisent les effets vasopressifs et hypertenseurs de l'adrénaline. Cet effet pourrait être bénéfique dans le surdosage d'adrénaline .
Bêta-bloquants adrénergiques
Une hypertension artérielle sévère et une bradycardie réflexe peuvent survenir avec des agents bêta-bloquants non cardiosélectifs tels que le propranolol, en raison d'une vasoconstriction alpha-adrénergique. Les bêta-bloquants, en particulier les agents non cardiosélectifs, antagonisent également les effets cardiaques et bronchodilatateurs de l'adrénaline.
Les patients avec une anaphylaxie sévère traités par bêta-bloquants non cardiosélectifs pourraient ne pas répondre au traitement par l'adrénaline.
Anesthésiques généraux
L'administration d'adrénaline aux patients qui reçoivent des anesthésiques généraux de type hydrocarbures halogénés qui augmentent l'excitabilité cardiaque et semblent sensibiliser le myocarde à l'adrénaline pourrait entraîner des arythmies, dont des extrasystoles, une tachycardie ou une fibrillation ventriculaires .
L'administration prophylactique de lidocaïne ou de propranolol 0,05 mg/kg pourrait protéger contre l'excitabilité ventriculaire si l'adrénaline est utilisée au cours d'une anesthésie par un hydrocarbure halogéné.
Antihypertenseurs
L'adrénaline antagonise spécifiquement les effets antihypertenseurs des agents bloquant les neurones adrénergiques tels que la guanéthidine, avec un risque d'hypertension artérielle sévère. L'adrénaline augmente la pression artérielle et pourrait antagoniser les effets des antihypertenseurs.
Antidépresseurs
Les antidépresseurs tricycliques tels que l'imipramine inhibent la recapture des agents sympathomimétiques à action directe et pourraient potentialiser l'effet de l'adrénaline, augmentant le risque de développement d'une hypertension et d'arythmies cardiaques.
Bien que la monoamine oxydase (MAO) soit l'une des enzymes responsables du métabolisme de l'adrénaline, les inhibiteurs de la MAO ne potentialisent pas de façon marquée les effets de l'adrénaline.
Phénothiazines
Les phénothiazines bloquent les récepteurs alpha-adrénergiques. L'adrénaline ne doit pas être utilisée pour antagoniser un collapsus circulatoire ou une hypotension causé(e) par les phénothiazines car l'inhibition des effets vasopressifs de l'adrénaline pourrait entraîner une nouvelle baisse de la pression artérielle.
Autres médicaments
L'adrénaline ne doit pas être utilisée chez les patients qui reçoivent de fortes doses d'autres médicaments (p.ex. glucosides cardiaques) susceptibles de sensibiliser le cur aux arythmies. Certains antihistaminiques (p.ex. diphénhydramine) et les hormones thyroïdiennes peuvent potentialiser les effets de l'adrénaline, notamment sur le rythme et la fréquence cardiaque.
Hypokaliémie
L'effet hypokaliémique de l'adrénaline peut être potentialisé par d'autres médicaments qui entraînent une perte de potassium, dont les corticoïdes, les diurétiques hypokaliémiants, l'aminophylline et la théophylline.
Insuline ou autres hypoglycémiants
L'hyperglycémie provoquée par l'adrénaline peut conduire à une perte de la maîtrise de la glycémie chez les patients diabétiques traités par insuline ou par hypoglycémiants oraux.