Le
tropisétron est un médicament antiémétique.
Le tropisétron est un antagoniste sélectif des récepteurs 5-HT3 à la sérotonine, impliqués dans les phénomènes de reflexe émétique.
Pharmacocinétique - TROPISÉTRON - voie orale
Le tropisétron est absorbé à plus de 95% au niveau du tube digestif, avec une demi-vie moyenne d'environ 20 minutes. Le pic plasmatique est atteint en 3 heures. Le tropisétron est lié à 71% aux protéines plasmatiques (en particulier aux α1-glycoprotéines) de manière non spécifique. Le volume de distribution est de 400 à 600 litres.
Le tropisétron est métabolisé par hydroxylation, suivie d'une glucuro- ou d'un sulfo-conjugaison, avant excrétion urinaire ou biliaire (rapport urine/fèces: 5/1). Ces métabolites ont une affinité très réduite pour les récepteurs 5-HT3.
La demi-vie d'élimination est d'environ 8 heures chez les métaboliseurs rapides et d'environ 45 heures chez les métaboliseurs lents (environ 8% de la population caucasienne).
Dosage - TROPISÉTRON - voie orale
Gélule
Réservé à l'adulte à partir de 15 ans.
1 gélule à 5 mg par jour, administrée sur une durée moyenne de 2 à 3 jours pouvant aller jusqu'à 5 jours.
Indications - TROPISÉTRON - usage systémique
Prévention et traitement des nausées et vomissements retardés induits par la chimiothérapie cytotoxique moyennement à hautement émétisante chez l'adulte.
Hypersensibilité au tropisétron ou à l'un des excipients.
Effets indésirables - TROPISÉTRON - usage systémique
Les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques et en post AMM sont classés en fonction de leur fréquence, les plus fréquents d'abord, en utilisant la convention suivante: très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100); rare (≥ 1/10 000, < 1/1000); très rare (< 1/10 000), y compris les cas isolés.
Affections du système immunitaire
Peu fréquent: Réaction d'hypersensibilité, urticaire généralisée
Très rare: Choc anaphylactique, bronchospasme
Affections du système nerveux
Très fréquent: Céphalées
Fréquent: Somnolence
Affections vasculaires
Peu fréquent: Hypotension, flush
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent: Dyspnée, gène respiratoire
Affections gastro-intestinales
Très fréquent: Constipation
Fréquent: Douleurs abdominales, diarrhées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu Fréquent: Erythème et rash
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent: Fatigue
A très fortes doses répétées, des hallucinations et (en cas d'hyperpression artérielle pré-existante) une élévation de la pression artérielle ont été observées.
Un traitement symptomatique, avec contrôle fréquent des signes vitaux et surveillance étroite du patient, est indiqué.
Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique du
tropisétron lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le tropisétron pendant la grossesse.
Allaitement
Après administration de tropisétron radio-marqué chez le rat, le produit a été retrouvé dans le lait. En l'absence d'information sur le passage du tropisétron dans le lait maternel, il est préférable de ne pas l'utiliser pendant l'allaitement.