Les données de récupération pharmacocinétiques et in vivo ont été décrites dans une étude chez des volontaires sains (N = 15) et dans deux études sur la correction des antagonistes de la vitamine K dans le traitement des hémorragies aiguës ou en prophylaxie péri-opératoire des hémorragies (N = 98, N = 43).
Etude chez des volontaires sains :
15 volontaires sains ont reçu 50 UI/ kg de CONFIDEX. La RIV (récupération in vivo) représente l'augmentation des niveaux de facteurs mesurables dans le plasma (UI/ ml) que l'on peut attendre après une perfusion de facteurs (UI/ kg) administrée en une dose de CONFIDEX. La progression des RIV des facteurs II, VII, IX et X et pour les protéines C et S ont été évaluées. Les niveaux maximums de tous les composants ont été atteints dans un intervalle de 3 heures. La progression moyenne des RIV se situait entre 0.016 UI/ ml pour les facteurs IX et 0.028 pour la protéine C. La médiane des demi-vies et la progression des RIV sont indiqués ci-après.
Paramètre | Médiane des demi-vies plasmatiques (intervalle)/ heures | Progression des récupérations in vivo (UI/ ml par UI/ kg poids corporel) |
| | Moyenne géométrique | 90% ICϯ |
Facteur II : | 60 (25 135) | 0.022 | (0.020 0.023) |
Facteur VII: | 4 (2 9) | 0.024 | (0.023 0.026) |
Facteur IX : | 17 (10 127)* | 0.016 | (0.014 0018) |
Facteur X : | 31 (17 44) | 0.021 | (0.020 0.023) |
Protéine C : | 47 (9 22)* | 0.028 | (0.027 0.030) |
Protéine S : | 49 (33 83)* | 0.020 | (0.018 0.021) |
| | | | | | |
*demi-vie terminale ; modèle à deux compartiments
Ϯ IC : intervalle de confiance
CONFIDEX est distribué et métabolisé dans l'organisme de la même façon que les facteurs de la coagulation II, VII, IX et X endogènes.
Le produit étant administrée par voie intraveineuse, sa biodisponibilité est immédiate et proportionnelle à la dose administrée.
Etude sur la correction des antagonistes de la vitamine K dans le traitement des hémorragies aiguës majeures :
La moyenne de récupération in vivo (RIV) a été calculée chez 98 sujets recevant CONFIDEX pour le traitement des hémorragies au cours d'un traitement par des antagonistes de la vitamine K. En réponse à ce traitement, la progression des RVI variaient entre 0.016 UI/ ml pour le Facteur VII et 0.019 UI/ ml pour la Protéine C.
Etude sur la correction des antagonistes de la vitamine K dans le traitement des hémorragies aiguës majeures ou en prophylaxie péri-opératoire des hémorragies :
La moyenne des récupérations in vivo (RIV) a été calculée chez 43 sujets recevant CONFIDEX pour le traitement des hémorragies ou en prophylaxie péri-opératoire des hémorragies au cours d'un traitement par des antagonistes de la vitamine k. L'administration intraveineuse d'1 UI/ kg de CONFIDEX augmentait les taux plasmatiques de facteurs de coagulation dépendant de la vitamine K de 0,013 à 0,023 UI/ ml.
L'avis d'un spécialiste expérimenté dans la prise en charge des troubles de la coagulation doit être demandé.
Chez les patients atteints d'un déficit acquis en facteurs de coagulation vitamine K dépendants (par exemple, induit par un traitement par anti-vitamine K), CONFIDEX ne doit être administré qu'en cas de nécessité de corriger rapidement les taux du complexe prothrombique, comme en cas d'hémorragie majeure ou d'intervention chirurgicale urgente. Dans d'autres cas, une réduction de la dose de l'anti-vitamine K et/ou l'administration de vitamine K est habituellement suffisante.
Les patients recevant des anti-vitamines K peuvent se trouver dans un état d'hypercoagulabilité sous-jacent et la perfusion de complexe prothrombique humain est susceptible d'exacerber cet état.
Dans les cas de déficit congénital en l'un des facteurs vitamine K dépendants, il convient d'utiliser les produits de facteurs de coagulation spécifiques lorsqu'ils sont disponibles.
En cas de réaction allergique ou de type anaphylactique, l'administration de CONFIDEX devra être immédiatement interrompue (c'est-à-dire, arrêt de l'injection) et un traitement approprié doit être initié. Les mesures thérapeutiques dépendent du type et de la sévérité de l'effet indésirable. Le traitement médical standard de l'état de choc doit être respecté.
Il existe un risque de thrombose ou de coagulation intravasculaire disséminée lorsque les patients présentant un déficit congénital ou acquis sont traités par le complexe prothrombique humain, particulièrement en cas d'administrations répétées. Ce risque est plus important dans le cas du traitement d'un déficit isolé en facteur VII, puisque les autres facteurs de coagulation vitamine K dépendants, présentant des demi-vies plus longues, peuvent s'accumuler jusqu'à des taux beaucoup plus élevés que la normale. Les patients traités par un complexe prothrombique humain doivent être surveillés étroitement pour détecter les signes ou symptômes évocateurs d'une coagulation intravasculaire disséminée ou d'une thrombose.
En raison du risque de complications thromboemboliques, un suivi étroit doit être réalisé lorsque CONFIDEX est administré aux patients présentant des antécédents de maladie coronarienne ou d'infarctus du myocarde, aux patients atteints de pathologies hépatiques, aux patients en période péri ou postopératoire, aux nouveau-nés ou aux patients présentant un risque de manifestations thromboemboliques ou de coagulation intravasculaire disséminée ou un déficit concomitant en inhibiteur.
Dans chacune de ces situations, le bénéfice potentiel du traitement par CONFIDEX doit être évalué par rapport au risque éventuel de complications de ce type.
Chez les patients présentant une coagulation intravasculaire disséminée, il peut être nécessaire, dans certaines circonstances, d'instaurer un traitement substitutif par facteurs de la coagulation du complexe prothrombique. Cependant, ce traitement ne peut être instauré qu'après la fin de la phase de consommation (par traitement de la cause sous-jacente, normalisation persistante du taux d'antithrombine III).
Les patients recevant des antagonistes de la vitamine K sont exposés au risque thromboembolique de leur état d'hypercoagulabilité sous-jacente. La reprise de l'anticoagulation doit être envisagée dès que possible.
Les réactions indésirables peuvent inclure le développement d'une thrombocytopénie induite par l'héparine, de type II (TIH, type II). Les signes caractéristiques d'une TIH sont une diminution de la numération plaquettaire de plus de 50 % et/ ou l'apparition de complication thromboemboliques nouvelles ou inexpliquées durant le traitement par héparine. Les symptômes débutent généralement 4 à 14 jours après le début du traitement par héparine, mais ils peuvent apparaitre également dans les 10 heures chez des patients ayant reçu récemment de l'héparine (dans les 100 jours précédents).
Le syndrome néphrotique a été rapporté dans des cas isolés chez les patients atteints d'hémophilie B et avec des antécédents de réaction allergique, après l'induction d'une tolérance immune avec des inhibiteurs du facteur IX.
Aucune information n'est disponible sur l'utilisation de CONFIDEX en cas d'hémorragie périnatale due à un déficit en vitamine K du nouveau-né.
CONFIDEX contient jusqu'à 343 mg de sodium (environ 15 mmol) par 100 ml. Cette quantité est à prendre en compte chez les patients suivant un régime alimentaire avec apport contrôlé de sodium.
Sécurité virale
Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d'agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection clinique des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d'infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma ainsi que la mise en uvre dans le procédé de fabrication d'étapes pour l'inactivation/élimination virale. Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Ceci s'applique également aux virus inconnus ou émergents ou autres types d'agents infectieux.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés tels que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC) et le virus non-enveloppé de l'hépatite A et le parvovirus B19.
Une vaccination appropriée (hépatite A et B) doit être envisagée chez les patients recevant régulièrement ou de façon répétée des médicaments à base de complexes prothrombiques dérivés du plasma humain.