Sections du site

Langue

- Français



Estreva - Résumé des caractéristiques du médicament

Le médicament Estreva appartient au groupe appelés Estrogènes. Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - G03CA03.

Principe actif: ESTRADIOL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

TEVA SANTE (FRANCE) - Estreva 0,1 %- gel - 1 mg - - 1995-07-10

TEVA SANTE (FRANCE) - Estreva - comprimé sécable - 1,500 mg - - 1995-10-09


Partager sur les réseaux sociaux:



Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé sécable - 1,500 mg
  • gel - 1 mg

Сlassification pharmacothérapeutique:

Classification ATC:

Le médicament Estreva enregistré en France

Estreva 0,1 % gel

TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 1 mg

Composition et Présentations

ESTRADIOL ANHYDRE1 mg
sous forme de :ESTRADIOL HÉMIHYDRATÉ1,0325 mg

Posologie et mode d'emploi Estreva 0,1 % gel

Posologie
ESTREVA 0,1 %, gel, est présenté en flacon-tube avec pompe doseuse.
Il peut être nécessaire d'amorcer la pompe lors de la première utilisation d'un nouveau flacon. La première dose pouvant ne pas être exacte, il est conseillé de l'éliminer.
Chaque pression délivre 0,5 g de gel, soit 0,5 mg d'estradiol.
La posologie moyenne est de 1,5 g de gel par jour, soit 3 doses consécutives, pendant 24 à 28 jours.
La posologie de départ est de 0,5 g de gel par jour, pendant 24 à 28 jours.
Cette posologie de départ peut être adaptée aux besoins de chaque patiente.

Comment utiliser Estreva Montrer plus >>>

Présentations et l’emballage extérieur

Estreva comprimé sécable

TEVA SANTE (FRANCE)
Dosage: 1,500 mg

Composition et Présentations

ESTRADIOL ANHYDRE1,500 mg
sous forme de :ESTRADIOL HÉMIHYDRATÉ1,549 mg

Posologie et mode d'emploi Estreva comprimé sécable

Posologie
Voie orale.
1 comprimé par jour, soit 1,5 mg d'estradiol, de préférence de 21 à 28 jours par cycle.
S'il s'agit d'une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d'un relais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importe quel jour.
Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par ESTREVA, comprimé sécable.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible .
Chez les femmes non hystérectomisées, la prise concomitante d'un progestatif pendant au moins 12 à 14 jours par cycle est essentielle pour prévenir le développement d'une hyperplasie endométriale induite par l'estrogène.

Comment utiliser Estreva Montrer plus >>>

Présentations et l’emballage extérieur


Comment utiliser, Mode d'emploi - Estreva

Indications

Traitement Hormonal Substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.
Prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose .
L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

Pharmacodynamique

Le principe actif, 17 β-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.
Information sur les études cliniques
Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique :
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
Prévention de l'ostéoporose :
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse. L'effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l'arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées. Les résultats de l'étude WHI et d'une méta-analyse de plusieurs études montrent que l'utilisation d'un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif - principalement chez des femmes en bonne santé - diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et d'autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.

Mécanisme d'action

Estrogène naturel par voie transdermique
L'ingrédient actif, le 17β-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes de la ménopause.
Informations sur les essais cliniques
Le soulagement des symptômes de la ménopause est obtenu dès les premières semaines de traitement.

Pharmacocinétique

Dans une étude pharmacocinétique, l'application d'une dose unique de 1,5 g d'ESTREVA 0,1 %, gel (soit 1,5 mg) sur une surface de 400 cm² de peau au niveau de l'abdomen a été suivie d'une augmentation progressive des concentrations sériques d'estradiol, atteignant un pic moyen de 40 pg/ml après une seule administration. Lors de l'application répétée de la même dose sur la même surface, l'état d'équilibre est atteint en 4 jours. Les taux moyens 24 heures après la dernière application sont de l'ordre de 40 pg/ml et le pic moyen au 22e jour est de 70 pg/ml.
L'application répétée de 3 g d'ESTREVA 0,1 %, gel entraîne un doublement de l'aire sous la courbe observée avec 1,5 g de gel.
La biodisponibilité de l'estradiol percutané varie selon la zone d'application et d'une patiente à une autre. Il est donc nécessaire d'adapter la posologie à chaque cas individuel en fonction de la symptomatologie clinique.

Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament Estreva en fonction de la voie d'administration

Après administration d'un comprimé à 1,5 mg, le taux moyen d'estradiol plasmatique se maintient en plateau entre la 6ème et la 12ème heure, à des valeurs voisines de 50 pg/ml (Cmax).
La concentration plasmatique de 17 β-estradiol atteint son maximum en 10 heures (Tmax). Le temps de demi-élimination est de 19 heures en moyenne.

Effets indésirables

Le tableau ci-dessous liste les effets indésirables rapportés chez des utilisatrices de traitement hormonal substitutif (THS) par classe de système d'organe (MedDRA SOCs).
System
Fréquent
≥ 1/100 ; < 1/10
Peu fréquent
≥ 1/1 000 ; < 1/100
Rare
≥ 1/10 000 ; < 1/1 000
Affections du système immunitaire
Réactions d'hypersensibilité
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Prise de poids ou perte de poids
Affections psychiatriques
Humeur dépressive
Anxiété, augmentation de la libido ou diminution de la libido
Affections du système nerveux
Céphalées, insomnie
Etourdissements
Migraine
Affections oculaires
Troubles visuels
Intolérance aux lentilles de contact, altération brutale de la vision
Affections cardiaques
Palpitations
Affections vasculaires
Accidents cardiovasculaires et thrombo-emboliques
Affections gastro-intestinales
Douleur abdominale, nausées
Dyspepsie
Ictère cholestatique, augmentation du risque de lithiase biliaire, augmentation du risque d'accidents hémorragiques intra-abdominaux en cas d'adénome hépatique, ballonnements, vomissements
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Eruptions cutanées, prurit
Erythème noueux, urticaire
Hirsutisme, acné
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Crampes musculaires
Affections des organes de reproduction et du sein
Saignements utérins/vaginaux dont spottings
Douleurs mammaires, tension mammaire
Dysménorrhée, écoulement vaginal, syndrome de type prémenstruel, hypertrophie mammaire, mastodynie, mastopathie et galactorrhée
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Œdème
Fatigue
Le terme MedDRA le plus approprié est utilisé pour décrire une certaine réaction, ses synonymes et troubles associés.
Risque de cancer du sein
Le risque de cancer du sein est 2 fois plus élevé chez une femme traitée par une association estrogène/progestatif pendant plus de 5 ans.
L'augmentation du risque chez les femmes utilisant des estrogènes seuls est sensiblement inférieure à celui observé chez les utilisatrices d'associations estrogène/progestatif.
Le niveau de risque dépend de la durée d'utilisation .
Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés ci-dessous.
Etude Million Women Study (MWS)-Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 5 ans d'utilisation
Tranche d'âge (années)
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 patientes n'ayant jamais utilisé de THS sur une période de 5 ans*
Risque relatif #
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 patientes utilisatrices de THS sur une période de plus de 5 ans (IC 95 %)
THS estrogénique seul
50-65
9-12
1,2
1-2 (0 - 3)
Association estroprogestative
50-65
9-12
1,7
6 (5 - 7)
* Tiré des taux d'incidence de base dans les pays développés.
# Risque relatif global. Le risque relatif n'est pas constant, mais augmente avec la durée d'utilisation
Remarque : comme l'incidence du cancer du sein diffère selon les pays d'Europe, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein change également proportionnellement.
Études WHI (Etats-Unis) : risque supplémentaire de cancer du sein après 5 ans d'utilisation
Tranche d'âge (années)
Incidence pour 1000 femmes groupe placebo sur 5 ans
Risque relatif (IC 95%)
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 patientes traitées par THS sur 5 ans (IC 95 %)
Estrogènes seuls (CEE : estrogènes conjugués équins)
50-79
21
0,8 (0,7 – 1,0)
-4 (-6 – 0) *
Association estrogène/progestatif (CEE+MPA) ‡
50-79
17
1,2 (1,0 – 1,5)
+4 (0 – 9)
* Étude WHI chez des femmes hystérectomisées, n'ayant pas montré d'augmentation du risque de cancer du sein.
‡ Lorsque l'analyse a été limitée aux femmes n'ayant pas pris de THS avant l'étude, il n'y avait pas de risque accru apparent au cours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non-utilisatrices.
Risque de cancer de l'endomètre
Femmes ménopausées non hystérectomisées
Chez les femmes non-hystérectomisées n'utilisant pas de THS, le risque de survenue d'un cancer de l'endomètre est de 5 pour 1000.
Chez les femmes non-hystérectomisées, l'utilisation d'un THS composé uniquement d'estrogènes n'est pas recommandée car le risque de survenue du cancer de l'endomètre est augmenté .
Selon la durée du traitement à base d'estrogène seul et la dose d'estrogène, l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre dans les études épidémiologiques variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1000 femmes âgées de 50 à 65 ans.
L'association d'un progestatif à l'estrogène pendant au moins 12 jours par cycle peut prévenir l'augmentation de ce risque.
Dans l'étude Million Women Study, le risque de survenue de cancer de l'endomètre n'est pas augmenté chez les femmes lors de l'utilisation séquentielle ou combinée d'un THS pendant 5 ans (risque relatif à 1.0 (0.8-1.2)).
Risque de cancer ovarien
L'utilisation d'un THS par œstrogènes seuls ou par une combinaison d'œstrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien diagnostiqué .
Une méta-analyse portant sur 52 études épidémiologiques a signalé un risque accru de cancer ovarien chez les femmes prenant actuellement un THS par rapport aux femmes n'en ayant jamais pris (RR 1,43, IC à 95% 1,31 - 1,56). Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans, prendre un THS pendant cinq ans entraine l'apparition d'un cas supplémentaire pour 2000 utilisatrices. Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans qui ne prennent pas le THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez environ 2 femmes sur 2000 sur une période de cinq ans.
Risque de maladie thromboembolique veineuse
Le risque de développer une maladie thrombo-embolique veineuse telle que thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire est 1,3 à 3 fois plus élevé chez les femmes sous TSH que chez les non utilisatrices.
Les résultats de l'étude WHI sont présentés ci-dessous :
Résultats de l'étude WHI : risque supplémentaire de maladie thromboembolique veineuse sur 5 ans d'utilisation
Tranche d'âge (années)
Incidence pour 1000 femmes
groupe placebo sur 5 ans
Risque relatif (IC 95 %)
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS
Estrogène seul par voie orale (étude chez des femmes hystérectomisées)
50-59
7
1,2 (0,6 - 2,4)
1 (-3 - 10)
Association estrogène-progestatif par voie orale
50-59
4
2,3 (1,2 - 4,3)
5 (1 - 13)
Risque de maladie coronarienne
Risque d'accident vasculaire cérébral ischémique (AVC)
Le risque relatif de survenue d'un AVC ischémique est 1,5 fois plus élevé lors de l'utilisation d'œstrogènes seuls ou en association à un progestatif. Le risque d'accident vasculaire hémorragique n'est pas augmenté au cours de l'utilisation d'un THS.
Ce risque relatif n'est pas dépendant de l'âge ou de la durée d'utilisation. Cependant, comme le risque de base est fortement dépendant de l'âge, le risque global d'accident vasculaire chez les femmes qui utilisent un THS augmentera avec l'âge .
Études WHI combinées : Risque supplémentaire d'accident ischémique cérébral sur 5 ans d'utilisation (pas de différenciation faite entre les accidents vasculaires ischémiques et hémorragiques)
Tranche d'âge (années)
Incidence pour 1000 femmes
groupe placebo sur 5 ans
Risque relatif (IC 95 %)
Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans
50-59
8
1.3 (1.1 - 1.6)
3 (1 - 5)
D'autres effets indésirables ont été rapportés lors de traitement associant estrogènes et progestatif :
affections biliaires;
troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux; purpura vasculaire;
probable démence au-delà de 65 ans .
Autre
En raison de la présence de rouge cochenille (E124), risque de réactions allergiques.

Contre-indications

cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein ;
tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple: cancer de l'endomètre) ;
hémorragie génitale non diagnostiquée ;
hyperplasie endométriale non traitée ;
antécédent d'accident thrombo-embolique veineux idiopathique ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) ;
accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple: angor, infarctus du myocarde) ;
affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique, jusqu'à normalisation des tests hépatiques ;
hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients ;
porphyrie.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Ce médicament n'a pas d'indication au cours de la grossesse.
La découverte d'une grossesse au cours du traitement par ESTREVA, comprimé sécable impose l'arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.
Allaitement
Ce médicament n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.

Surdosage

Les études de toxicité aiguë n'indiquent pas un risque d'effets indésirables graves en cas de prise accidentelle d'un multiple de la dose thérapeutique journalière.
Un surdosage est peu probable avec une application transdermique. Des nausées, des vomissements et des saignements de retrait peuvent survenir chez certaines femmes. Il n'y a aucun antidote spécifique et le traitement doit être symptomatique.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Hormones thyroïdiennes
Risque d'hypothyroïdie clinique en cas d'estrogénothérapie substitutive. Une surveillance clinique et biologique et l'adaptation éventuelle des doses de l'hormone thyroïdienne chez les femmes ménopausées prenant des estrogènes sont recommandées.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine). Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par anticonvulsivant inducteur enzymatique et après son arrêt.
Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névrapine, efavirenz).
Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) peuvent induire le métabolisme des estrogènes.
Cliniquement, l'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.

Mises en garde et précautions

Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Les preuves concernant les risques associés au THS dans le traitement des symptômes de la ménopause précoce sont limitées. Cependant, au vu du faible niveau de risque absolu chez les femmes jeunes, le rapport bénéfice/risque peut être plus favorable pour ces femmes que pour les femmes plus âgées.
Examen clinique et surveillance
Avant de débuter ou de recommencer un Traitement Hormonal Substitutif (THS), une analyse complète des antécédents personnels et familiaux doit être réalisée. L'examen clinique et gynécologique complet (mammaire et pelvien) doit être réalisé à la lumière de ces informations et en tenant compte des contre-indications et précautions d'emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
Conditions nécessitant une surveillance
Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par ESTREVA, comprimé sécable, en particulier :
léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose,
présence de facteurs de risque thrombo-emboliques (voir ci-dessous),
facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple : 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein,
hypertension artérielle,
troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique),
diabète avec ou sans atteinte vasculaire,
lithiase biliaire,
migraines ou céphalées sévères,
lupus érythémateux disséminé,
antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous),
épilepsie,
asthme,
otospongiose.
Motifs d'arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'une contre-indication ou dans les cas suivants :
ictère ou altération de la fonction hépatique,
augmentation significative de la pression artérielle,
nouvelle apparition de céphalée de type migraineux,
grossesse.
Hyperplasie endométriale et carcinome
Chez les femmes non hystérectomisées, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administration prolongée d'estrogènes seuls . L'augmentation rapportée du risque de cancer de l'endomètre chez les utilisatrices d'œstrogènes seuls est de 2 à 12 fois supérieure au risque constaté chez les non-utilisatrices, selon la durée du traitement et la dose en œstrogènes . Après l'arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.
Chez les femmes non hystérectomisées, l'association cyclique d'un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle de 28 jours ou un traitement continu combiné estro-progestatif prévient l'augmentation du risque associé au THS à base d'estrogène seul.
Pour des doses orales d'estradiol > 2 mg, d'œstrogènes conjugués équins > 0,625 mg et patches > 50 µg/jour, la sécurité sur l'endomètre de l'ajout d'un progestatif n'a pas été démontrée.
Des métrorragies et de légers saignements vaginaux « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers un certain temps après le début du traitement ou la persistance de saignements après l'arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne endométriale.
La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. Pour cette raison, l'association d'un progestatif à l'estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d'endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
Cancer du sein
L'ensemble des données suggèrent que la prise d'un THS combiné (estrogène/progestatif) et possiblement d'un THS à base d'estrogène seul augmente le risque de cancer du sein ; ce risque dépend du temps de prise du THS.
Traitement combiné œstrogènes-progestatifs
Une étude randomisée versus placebo, la « Women's Health Initiative Study (WHI)» et des études épidémiologiques, s'accordent pour indiquer un risque accru de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par THS combiné oestroprogestatifs. Ce risque devient visible après environ 3 ans .
Traitement par œstrogènes seuls
L'étude WHI n'a pas montré d'augmentation du risque du cancer du sein chez les femmes hystérectomisées traitées par THS à base d'œstrogène seul. Les études observationnelles ont le plus souvent rapporté une faible augmentation du risque de diagnostic de cancer du sein, substantiellement inférieur à celui rapporté chez les femmes traitées par THS combiné estrogène/progestatif .
L'augmentation du risque devient significative après quelques années d'utilisation mais retourne au niveau de base en quelques années (au plus 5 ans) après l'arrêt du traitement.
Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
Cancer ovarien
Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein. Les données épidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent une légère augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par œstrogènes seuls ou par une combinaison d'œstrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de l'utilisation du produit et diminue progressivement après l'arrêt du traitement. D'autres études y compris l'essai WHI (Women's Health Initiative), suggèrent qu'un risque similaire ou légèrement inférieur peut être associé avec une utilisation de THS combinés .
Accidents thrombo-emboliques veineux
Le THS est associé à un risque multiplié par 1,3-3 de développer un accident thrombo-embolique veineux (TEV) à savoir une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement que plus tard .
Les patientes avec des anomalies thrombophiliques connues présentent un risque accru de TEV, et un THS peut encore augmenter ce risque. Le THS est donc contre-indiqué chez ces patientes . Il est généralement reconnu que le risque de TEV est augmenté par les facteurs suivants : utilisation d'œstrogènes, âge avancé, intervention chirurgicale majeure, immobilisation prolongée, obésité (IMC > 30 kg/m2), grossesse/période post partum, lupus érythémateux disséminé (LED) et cancer. En revanche, il n'existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thrombo-embolique veineux.
Comme chez tous les patients postopératoires, des mesures prophylactiques doivent être envisagées pour prévenir une TEV suite à une intervention chirurgicale. En cas d'immobilisation prolongée prévue suite à une intervention chirurgicale non urgente, une interruption provisoire du traitement est recommandée 4 à 6 semaines avant l'intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura retrouvé entièrement sa mobilité.
Chez les femmes sans antécédents personnels d'accident thrombo-embolique veineux mais avec un parent au premier degré présentant des antécédents de thrombose survenue à un âge relativement jeune, un dépistage peut être proposé après une discussion approfondie concernant ses limites (seule une proportion des thrombophilies sont identifiées par dépistage).
Si une thrombophilie est identifiée en rapport avec les antécédents familiaux de thrombose ou si la thrombophilie est « sévère » (par exemple déficit en antithrombine, protéine S ou protéine C, ou une association de ces déficits), le THS est contre-indiqué.
Il convient d'effectuer une analyse très attentive du rapport bénéfices/risques pour l'utilisation d'un THS chez les femmes qui suivent déjà un traitement par anticoagulants.
Si une TEV se développe après le début du traitement, celui-ci doit être interrompu. Il faut informer les patientes du fait qu'elles doivent immédiatement contacter leur médecin si elles s'aperçoivent de symptômes thromboemboliques potentiels (par exemple gonflement douloureux de la jambe, douleur soudaine dans la poitrine, dyspnée).
Maladie coronarienne (MC)
Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence une protection contre l'infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne préexistante qui ont reçu un THS combiné estrogènes/progestatifs ou par estrogènes seuls.
Traitement combiné œstrogènes-progestatifs :
Le risque relatif de maladie coronarienne au cours de l'utilisation d'un THS combiné estrogène/progestatif est légèrement augmenté. Comme le risque absolu de base de maladie coronarienne est fortement dépendant de l'âge, le nombre de cas supplémentaires de maladie coronarienne due à l'utilisation de THS à base d'estrogène et de progestatif est très faible chez les femmes en bonne santé et proches de la ménopause ; ce risque augmente néanmoins avec l'âge.
Œstrogènes seuls :
Les données randomisées contrôlées n'ont pas montré de risque accru de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées traitées par THS à base d'estrogène seul.
Accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique
Les THS combinés (œstrogène/progestatif) et les THS à base d'estrogène seul sont associés à une augmentation jusqu'à 1,5 fois du risque d'AVC ischémique. Le risque relatif ne change pas avec l'âge ou avec le délai écoulé depuis la ménopause. Toutefois, le risque de base d'AVC étant fortement lié à l'âge, le risque global d'AVC chez les femmes qui utilisent un THS augmente avec l'âge .
Autres affections
Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l'augmentation possible des taux circulants des principes actifs d'ESTREVA, comprimé.
Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être surveillées pendant le traitement hormonal substitutif par œstrogènes ou autres.De rares cas d'augmentation importante du taux plasmatique de triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay)) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha -1-antitrypsine, céruloplasmine).
L'utilisation d'un THS n'améliore pas les fonctions cognitives. Il existe des preuves d'un risque accru de démence chez les femmes qui débutent un THS continu combiné ou par œstrogènes seuls après l'âge de 65 ans.
Excipients à effet notoire
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Rouge cochenille A
Ce médicament contient un agent colorant azoïque (E124) et peut provoquer des réactions allergiques.

Estreva gel,comprimé.Comment utiliser,posologie,mode d'emploi et contre-indications.Les analogues- Medzai.net

L'accès aux informations contenues dans ce Site est ouvert à tous les professionnels de santé.
Les informations données sur le site le sont à titre purement informatif.
Toutefois l'utilisateur exploite les données du site Medzai.net sous sa seule responsabilité : ces informations ne sauraient être utilisées sans vérification préalable par le l’internaute et Medzai.net ne pourra être tenue pour responsable des conséquences directes ou indirectes pouvant résulter de l'utilisation, la consultation et l'interprétation des informations fournies.

Repertoire des medicaments - Medzai.net, © 2016-2019